Nous rencontrons des problèmes techniques sur la partie musique du site. Nous faisons de notre possible pour corriger le souci au plus vite.
Juste après avoir visionné ce film, j'ai mis un 10... Encore sous le coup de l'émotion.
Après un peu de recul, j'ai réduit quelque mon enthousiasme. Le film reste malgré tout un véritable uppercut, traitant d'un sujet terrible.
Je découvre au générique final, que l'histoire est inspirée des livres des deux protagonistes principaux. Tant mieux, cela ne m'a pas prédisposé de manière négative, rétif que je suis aux biopics et autres 'inspiré de faits réels'...
Le traitement d'un sujet aussi douloureux et grave n'est pas sans me rappeler l'excellent film 'Still Alice' dans ce qu'il a de vrai. Vrai dans les douleurs, les inquiétudes, les espoirs et les abandons.
La suite sera grisée car remplie de spoilers.
J'étais sidéré par l'attitude du père et son escalade, de la compréhension, à la douleur, à l'espoir, au deuil, mais à l'amour qui submerge tout et balaie tous les choix, les décisions.
Ces mensonges répétés, de l'un et de l'autre sont tellement représentatifs des étapes qui parsèment ce chemin de croix. Comme pour 'Still Alice', le propos me parle trop pour que je fasse part d'une quelconque impartialité.
On ne peut en effet décider pour autrui. Le rôle des parents ne consiste qu'en la présence inconditionnelle, et un amour total et infini. Mais putain que c'est dur. La scène durant laquelle le père ferme la porte à tout retour, suivie du breakdown évident est à ce titre terrifiante. Car dans une histoire comme celle-ci, toute la famille sombre. La manière dont les parents du second mariage, Karen en particulier, essaient malgré tout de contenir la famille est sublime. La lucidité des enfants du second lit est hallucinante 'Alors Nic est retombé ?' L'âge ne fait rien à la compréhension.
Et pourtant, dans cette histoire, point de coupables, que des victimes. Ainsi va la vie.
Les acteurs sont formidables de justesse. Steve Carell confirme l'admiration que je lui porte, quant au jeune Chalamet (j'avais moyennement apprécié son précédent film 'Call me by your Name'), il démontre de réelles capacités.
Le montage destructuré illustre avec délicatesse les différents états d'âme de chacun, car rien dans la vie n'est linéaire, et les spots et flashbacks jalonnent notre existence au gré des événements.
Un moment de cinéma très fort qui ne parlera peut-être pas à tout le monde mais que je conseille vivement.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les films qu'il faut que tu voies, ma fille !
Créée
le 17 févr. 2019
Critique lue 131 fois
2 j'aime
D'autres avis sur My Beautiful Boy
Le cinéma a pris l'habitude de prendre pour objet le monde de la drogue, ses consommateurs, ses vendeurs et ses magnats. On songe spontanément au Requiem for a dream de Darren Aronofsky, au Blow de...
le 10 févr. 2019
27 j'aime
1
On va la faire simple : Beautiful Boy est un film assez médiocre, formaté pour les Oscars et recommandable aux seuls amateurs de mélodrames familiaux confortables, c'est-à-dire dénués de prise de...
le 6 févr. 2019
22 j'aime
4
Six ans après le funeste Alabama Monroe, Felix Van Groeningen nous revient de l’autre côté de l’Atlantique avec Beautiful Boy, un autre drama aux airs de chemin de croix. Le film se concentre sur la...
Par
le 5 oct. 2018
18 j'aime
Du même critique
Il arrive parfois dans une vie d'amateur de cinéma de rencontrer le chef d’œuvre absolu. C'est bien ce que j'ai ressenti en dégustant ce monument qu'est 'Attack of the Killer Donuts' ! Cette épopée...
Par
le 8 mai 2017
22 j'aime
3
Le sous titre c'est : "L'arnaque du siècle"... En fait c'est le film qui est l'arnaque du siècle. Les États Unis d'Amérique produisent depuis quelques années des "films" thématiques qui se veulent...
Par
le 15 nov. 2020
20 j'aime
26
C'est une série à la mode, avec les trucs à la mode, comme la caméra épileptique. Une intrigue, des conspirateurs, du sexe, de la violence, un générique moderne, des beaux costumes ! C'est un peu...
Par
le 28 nov. 2015
19 j'aime
11
