Nous sommes vers l'an 2070, et le mortel le plus vieux du monde, sur le point de mourir, raconte son histoire. Une vie ou plutôt des vies. C'est sous ce schéma plutôt original que s'articule Mr. Nobody. Il n'y a pas qu'une seule histoire, mais une multitude de possibilité toutes aussi plausible les unes que les autres. Malgré un pitch en apparence simple, le questionnement du film n'en reste pas moins fort et touche qu'on le veuille ou non chacun d'entre nous. En effet, comment ne pas faire un parallèle ou un rapprochement de sa propre existence en regardant ce film ? Qui ne s'est jamais demandé qu'elle pourrait être sa propre vie si on avait fait des choix différents, choisi un autre chemin ? Pour un film de ce genre, le propos reste étonnamment juste et au fond très réaliste, car malgré toutes les possibilités qui s'offre à lui, Mr. Nobody ne connait pas forcément le bonheur immédiat et une fin heureuse toute faite, mais connait son lot de malheur et de désespoir, comme la vie en somme. Par ailleurs, même si il n'y a pas de rapport évident, je n'ai pas pu m’empêcher de penser au manga "Quartier lointain", qui m'avait procurer exactement le même sentiment lors de ma lecture. Une sorte de nostalgie mêlée à une sorte de peine. Pour un film récent c'est un sentiment rare que je n'oublierai pas.
Au niveau des acteurs c'est globalement excellent, Jared Leto nous livre ici l'une de ces plus belles prestations. Tantôt passionné, tantôt déchiré et toujours juste. Mais pour moi vrai réussite du film repose essentiellement sur le jeu des acteurs adolescent qui sont juste époustouflant. Les scènes entre Némo et Anna sont pour moi les plus fortes et émouvante et on s'espère presque que c'est cette réalité qui prendra le dessus sur toute les autres. Au niveau de la musique là encore rien a redire, les thèmes sont magnifique et colle parfaitement à chaque scène.
Néanmoins, malgré mon avis plutôt positif, le film souffre de certaine longueur et facilité scénariste surtout à partir de la fin. Rien de parfait en somme, mais cela n'en reste pas moins une très belle découverte et un pure moment d’allégresse cinématographique. Une première depuis longtemps pour un film de 2010.