Première critique comédie musicale (on va être honnête, c'est pas vraiment mon genre de prédilection...mais essayons !)
S'il y a bien une certaine erreur que j'adore faire avec les films, c'est bien l'attente. Voici un film dont j'entends parler depuis un moment. Je n'ai pas vu de bande-annonce, et ce que j'en entends c'est "tu vas voir c'est super bien". Je ne raffole pas des comédies musicales, alors je ai mise de côté pendant un moment. Et puis, un soir d'ennui, l'idée me traverse. Pourquoi pas après tout ? Je me lance.
Et grande découverte pour moi, avec l'impression de voir un film écrit Elton John, Bowie, Police, Queen, et décoré par Pierre et Gilles. Esthétique festive, lumineuse à outrance, joyeusement kitch et assumée...Quant aux comédiens, ils se fondent parfaitement dans cette ambiance vraiment particulière. Mention spéciale à Ewan McGregor dont je découvre les talents de chanteurs d'Ewan McGregor. Et quelle voix, pour ce rôle d'amoureux transi, et un peu niais, qui fanfaronne à qui veut l'entendre "All you need is love".
L'histoire commence quant ce jeune écrivain britannique, épris de l'esprit bohême des "enfants de la révolutions", s'installe à Montmartre, malgré l'avertissement de son père et d'un curé à l'entrée du quartier : c'est le lieu de la débauche, des démons...mais tel Orphée, le jeune artiste y entre presque avec le sourire.
À peine installé, le voilà qui découvre la bande de joyeux lurons en tenus de travestis mené par Henri de Toulouse Lautrec (plus-value comique du film).
On est encore dans le sale, la poussière, et les costumes peu crédible. Mais bientôt, la fée verte fais son apparition, et c'est avec elle que nous pénétrons dans la lumière, la folie, le cœur de l'Enfer de Montmartre : le Moulin Rouge. Et là, première surprise, c'est tout le cabaret qui reprend Smell Like Teen Spirit dans la joie et la luxure... Le ton est donné.
L'histoire qui suit est simple, aussi simple qu'un conte antique : Satine, la grande courtisane du Moulin Rouge est persuadée par le directeur Charles Zigler de donner de son corps pour convaincre un financier, "le Duc" de sauver l'institution en finançant un nouveau spectacle.
Suite à un malentendu, c'est Christian, notre jeune poète, qui se retrouve dans la chambre de Satine. Ils tombent amoureux l'un de l'autre. Colère du financier, qui voulait s'arroger la jouissance exclusive de la courtisane. Mais, maline, cette dernière lui ment, et le fait passer pour l'auteur d'une pièce extrêmement ambitieuse pour lancer le "nouveau" Moulin Rouge.
Triangle amoureux plutôt classique dirons nous : deux hommes, tout aussi possessifs, l'amoureux naïf et le financier matérialiste, et une femme, objet de toutes les convoitises, follement amoureuse, mais se rêvant grande comédienne...malheureusement son chemin est tracée : c'est la mort et la maladie qui l'emportera.
De grands moments de bravoures, ont suit toute la détresse du narrateur (sublime moment du Tango en forme de reprise de Roxanne, de Police, puis du Show Must Go On de Queen.
Ce film est un spectacle. Avec un spectacle dans le spectacle. Spectaculaire, spectaculaire...la pièce au centre de l'intrigue est la métaphore de tout ce qui tourne autour. C'est lumineux, et la musique est fabuleuse. Très grande surprise.