Moon 44
4.9
Moon 44

Film de Roland Emmerich (1990)

An de disgrâce 2038, la Terre n’est plus qu’une planète mortifère, délester de ses ressources naturelles suite à une surexploitation des corporations qui se font désormais la guerre dans d’autres univers afin de prendre le contrôle des lunes minières. La Pyrite Defense Company emploi des robots afin d’anéantir les bases opérantes de la Galactic Mining Corporation qui ne possède plus qu’une seule installation sur Moon 44 et doit se préparer à organiser la défense face à une invasion imminente. Face à la pénurie de personnel qualifié, la compagnie est contrainte d’employer une génération de newbie ainsi qu’une cohorte de prisonniers dont l’un d’entre eux est un agent infiltré qui mène une enquête pour le compte de cette société, le dénommé Félix Stone, un pilote aguerri et cultivé qui aime faire son intéressant en balançant des « Peut-être » à tout bout de champ, histoire de se donner une part mystère bien qu’il n’y est aucune femme à impressionner sur le rocher, ou bien peut-être s’intéresse t-il à ses coéquipiers, car après tout, le film est pas mal chargé sur le plan de l’homosexualité avec ces mâles alpha dominants et musclés qui vont victimiser les ados dans leur chambrée pendant que le sergent instructeur passe son temps à gueuler et à rabaisser le héros avec des corvées.


Ce ne serai pas si étonnant remarqué, puisque Roland Emmerich est un fervent défenseur de la cause LGBT. C’est d’ailleurs sur le plan relationnel que le film est le plus intéressant, dans ses rapports conflictuelles entre geekeux et neuneu jusqu’au viole de non retour dans les douches, une séquence suggéré qui mènera les deux camps à s’opposer brièvement bien que les rapports de force vont s’inverser et contraindre les belligérants à calmer leur ardeur et à coopérer main dans la main pour faire face au danger imminent. Le casting est constitué de quelques tauliers tel que Malcolm Macdowell dans le rôle du méchant major qui détourne des navettes automatisés, parce que pourquoi irait-il se soucier de la compagnie qu’il l’emploi et l’envoi avec le reste de ses opérateurs à une mort certaine ? Quant à Brian Thompson alias Jake O’Neal, il interprète le Franck Ribéry de l’équipe avec un peu moins de testostérone mais un peu plus de neurones, bien qu’on ne puisse pas en dire autant du reste de sa famille, notamment du blondinet pervers et sadique qui adore faire ramasser la savonnette dans le vestiaire.Terminons par la présence du jeune Dean Devlin dans le rôle d’un coopilote plein de fougue qui coopérera d’ailleurs avec son réalisateur en tant que scénariste et producteur tout au long de la décennie avant de se lancer lui aussi en 2016 derrière la caméra avec Geostorm, un film catastrophe que n’aurai pas renié le premier.


Au-delà des saucissonades entre copains, on a quand même le droit à des séquences d’entraînement digne de l’école Top Gun où les pilotes frôles la mort dans des canyons plus étroit que le sphincter de ta mère. Moon 44 parvient surtout à faire illusions dans ses situations d’expositions grâce à ses effets spéciaux et ses modèles réduits filmés en studio. On sent l’influence de Alien, Blade Runner dans cette entreprise qui vise surtout à se faire remarquer par les gros pontes Hollywoodiens. Il n’est par ailleurs pas difficile de substituer ces batailles spatiales assez soporifiques à celles de Star Wars sur l’étoile de la mort, une démarche qu’on retrouvera d’ailleurs quelques années plus tard dans Independance Day entre ricains et envahisseurs. À la fin Stone fait le malin devant le PDG de la société, excepté qu'il est moins cool et surtout moins futé que Snake Plissken, d'autant qu'il se croit vraiment malin de démissionner après lui avoir remis le DD, mais il passe surtout pour un con devant toute l'assemblée de technocrates, un peu comme Roland qui se fera copieusement détester pour ses futurs nanars à gros budgets.

Le-Roy-du-Bis
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le 22 juin 2023

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