La politique du Ni-ni

Ah, le sens de l'humour...

Il y en a peut-être autant qu'il y a d'Hommes, ou presque... Et chaque fois qu'une comédie fait l'unanimité chez les cinéphiles, ou pas loin (même mon père adore, c'est dire ! ^^), on se sent toujours un peu comme débarqué d'une autre planète et tristoune de ne pas pouvoir partager l'enthousiasme général... Et c'est un peu ce qui m'arrive avec la plus célèbre comédie de Terry Gilliam et Terry Jones. Pourquoi ? Mais pourquoiiiiiiii ???

Après, faut pas déconner, je ne déteste pas non plus, hein ! C'est juste qu'au lieu de me taper des barres de rire comme la majorité du bon peuple de SC, bah au mieux je souris franchement, et au pire j'attends que ça passe... Et puis j'imagine bien qu'à l'époque cet humour devait être carrément novateur, cet esprit absurde (chevaux invisibles, lapin enragé), ces comiques d'explication (hirondelles, revendications politiques), d'incompréhension (les deux gardes), de situation (le lapin de Troie - très drôle) ou de jusqu'au-boutisme (le chevalier noir - mon passage préféré) ne sont pas sans intérêt ni qualité, mais voilà, ça a quand même pris un sacré coup de vieux dans l'ensemble. Et je ne parle pas des intentions, très bonnes, mais bien de la mise en scène, trop souvent prévisible et balourde (le chevalier du Ni, les deux gardes, ça finit par lasser).

Aussi, il n'y a pas vraiment d'histoire, juste un fil conducteur, pas vraiment de fin non plus, même si le message à contre-courant des apothéoses habituelles s'avère plutôt bien vu - mais ça reste un peu facile et frustrant je trouve. Les incrustations animées, relativement variées, servent quant à elles de sympathiques intermèdes. Un bon point. De toute façon, il y a plein de trucs sympas, c'est juste que j'ai trouvé l'ensemble trop inégal avec de grosses baisses de rythme par moments... Parce qu'au risque de me répéter : ce chevalier du Ni et ses bosquets, quelle tannasse !

Enfin voilà quoi, tout cela n'est que mon ressenti et son analyse après deux visionnages - séparés de dix années au moins - de Monty Python : Sacré Graal. Ni bon ni mauvais (faut bien que je légitime le titre) me concernant, c'est juste une confirmation un peu décevante. Par contre, je reverrais bien La Vie de Brian qui m'avait laissé un meilleur souvenir... Mais après, je me fais peut-être des films...