Quand je vois en tout début de film tous les logos de sociétés de production apparaître, j'ai toujours un rire un peu jaune. Le film t'annonce clairement qu'il a eu du mal à se faire financer, et la raison est probablement qu'il n'est pas très bon (mais une seule société de production n'est pas un gage de qualité, preuve en est les derniers Marvel, et particulièrement cette chose). Mais parfois, on peut avoir de bonnes surprises. Ce film, par exemple.
Réalisateur inconnu, sociétés de production inconnues, scénariste inconnu, bref que des inconnus (à part Christina Ricci bien sûr, et Coleen Camp à la rigueur), et finalement ça le sert bien. En fait, le seul reproche que j'ai à faire à ce film, c'est sa durée. Clairement, pour ce qu'il traite, 1h30 me paraît un peu faible. L'histoire est assez basique pourtant (une mère qui fuit son mari avec son fils pour se faire une vie ailleurs, mais évidemment la vie ailleurs n'est pas ouf non plus), mais le sujet qu'elle traite est traité (ça s'appelle un polyptote) assez maladroitement (c'est ce que j'ai ressenti en tout cas). Tu sens que le réalisateur veut te raconter plein de choses, mais vu qu'il n'a qu'1h30 pour le faire il bourre. Des fois ça va, ça aide à l'ambiance anxiogène, mais d'autres fois c'est juste trop rapide et le rythme s'en retrouve un peu inégal.
Bon après, tout n'est pas à jeter, au contraire. C'est bien tourné, c'est bien joué (heureusement qu'il y a Christina Ricci parce que le gamin... c'est pas génial) et on a quand même un certain hommage aux vieux films des années 50 (l'époque du film en plus) avec des bestioles marécageuses bizarres.
Mention spéciale au twist final, qui est pour le coup bien amené et bluffant à la fois, et qui pourrait peut-être même faire que je le regarderai encore une fois, histoire de.
Bref, c'était une belle surprise et, pour une fois, la bande annonce ne l'a pas gâchée.