Monstres Academy
6.4
Monstres Academy

Long-métrage d'animation de Dan Scanlon (2013)

Monstres et Cie est, avec les deux derniers épisodes de Toy Story, mon film d’animation préféré. J’avais été conquis par l’originalité de l’univers dans lequel se déroulait l’histoire. Les personnages étaient attachants. Il y avait de l’action, de l’humour et de l’émotion. Chaque phrase, chaque plan et chaque personnage était une réussite et plein de surprises. C’était donc avec appétit et curiosité que j’attendais l’apparition sur les écrans français de Monstres Academy le dix juillet dernier. Il s’agissait d’un prequel aux aventures déjà connues de Sully et Bob. J’étais conquis d’avance !

On découvre donc Bob et Sully sur les bancs de l’université. Le premier répond aux codes du premier de la classe qui ne brille pas par sa popularité sur le campus. Le second est voué à être la star de l’université par son charisme et trouve donc inutile d’ouvrir un livre pour réussir. Mais un concours de circonstances va obliger ses deux étudiants que tout oppose à travailler ensemble pour réaliser leur rêve : devenir une Terreur d’élite…

Les auteurs ont fait un choix scénaristique intéressant. Ils ont construit la trame autour du personnage de Bob. Le célèbre acolyte dans l’ombre de Sully allait donc connaitre son heure de gloire. C’est d’autant plus réussi que le spectateur découvre d’un autre œil ce personnage pourtant central du film original. Il nous est tout de suite sympathique. Il est plus petit que les autres, sujet de moquerie, dénigré par ses enseignants… Personne ne croit en lui. Mais Bob est un courageux et il est prêt à tous les sacrifices pour être admis parmi l’élite des terreurs.

De son côté, Sully est, au premier abord, antipathique. Il est dilettante, fainéant et égoïste. Ce portrait tranche avec son image dans le premier film. Il répond à tous les stéréotypes de celui qu’on adore détester dans les teen movies. Il est le fils à papa insupportable. Ses caractéristiques nous rapprochent d’autant plus de Bob dans la lutte que les deux protagonistes mènent : la tête contre les jambes. Cette première partie qui installe les deux héros et le contexte de l’université est très réussie. Les auteurs ne perdent pas une minute pour nous immerger dans cet univers sujet à tous les fantasmes que sont les campus américains. Les chambres d’étudiants, les initiations dans les confréries, les cours en amphithéâtre… On retrouve tous les codes des films de ce genre. Evidemment, la magie Pixar fait qu’ils sont exploités avec une originalité et un talent que le spectateur nage en plein bonheur.

L’intrigue prend un tournant quand les deux personnages principaux sont exclus de la section Terreur. La seule solution pour y retrouver leur place est de remporter un concours visant à récompenser la plus grande terreur du campus. Cette compétition oblige les deux ennemis à former une équipe pour y participer. Pour compléter, ils s’associent aux pires loosers sociaux de l’université. Bref, la situation apparait bien comprise et les espoirs bien faibles. Mais, le spectateur a le sentiment que les apparences pourraient s’avérer trompeuses…

Le reste du film est donc rythmé par l’enchainement des différentes épreuves. Nos héros arrivent à s’en sortir de manière parfois chanceuse d’autres fois originale et se révèlent à eux-mêmes. Parallèlement, Bob et Sully se rapprochent en découvrant que l’autre n’est pas qu’un amas de défauts. Tout cela est classique est répond complètement aux habitudes du teen movie. La force de Pixar est de partir de recettes connues de tous pour en faire quelque d’innovant et de remarquable. Je ne tiens pas trop à dévoiler la trame parce que le plaisir réside en partie dans la découverte et la surprise. Sachez juste que l’histoire ne souffre d’aucun temps mort. Tout s’enchaine avec maestria. Les épreuves sont des scènes d’action splendides, du grand art. Tout est prétexte à nous faire rire. Les scénaristes utilisent toutes les cordes de l’humour pour chatouiller nos zygomatiques. Enfin, les spectateurs les plus sensibles y trouveront leur compte et verront leurs yeux s’humidifier régulièrement.

Pour conclure, j’ai pris énormément de plaisir à retrouver Bob et Sully. Néanmoins, je tiens à préciser qu’il n’est pas indispensable d’avoir vu Monstres et Cie pour profiter pleinement de ce nouvel opus. Il ravira les grands et les petits avec le même bonheur. Je ne peux donc que vous conseiller d’aller le voir. C’est un film qui se savoure bien confortablement dans un siège d’une salle de cinéma…
Eric17
9
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Créée

le 1 août 2013

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Eric17

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