On s'en fout un peu de savoir au dollar près le budget de ce petit bijou cinématographique. Savoir qu'il n'a été fait qu'avec le budget équivalent à 5 minutes d'Avatar, ça permet juste de grandir encore plus ce film et, même si on a pas aimé, de se dire que Gareth Edwards a bien géré.

Parce que Monsters, c'est Ze petit film indépendant sorti en 2010. Avec deux caméras et la suite Adobe, le réalisateur Gareth Edwards (tellement inconnu au bataillon qu'il n'a pas sa fiche Wikipédia, c'est pas une honte ?) a pondu un road movie aussi bon visuellement que scénaristiquement. On passera sur les détails sordides tels que "il y a des temples mayas au nord du Mexique ?" pour préférer se pencher sur le reste du film où j'aurai très peu à critiquer tellement j'ai été emballée.
Tout d'abord, la réalisation. Grande fan de Malick, je ne peux que remarquer les rapprochements entre Monsters et un Thin Red Line, dans la manière de filmer les paysages, les moments, les regards, les attitudes. Le film dure juste ce qu'il faut et montre juste ce qu'il faut, avec de petits éclairs de génie pour certaines scènes et certains plans (lorsque les deux protagonistes font la teuf une nuit dans une ville mexicaine et qu'ils se retrouvent à surplomber la ville et une sorte de mémorial, ou la vue du Mur qui sépare les USA de la zone infectée).
Pour un film qui s'appelle Monsters, les fans d'Alien devront repasser. La situation posée au début du film est l'élément déclencheur du périple et la toile de fond de l'histoire, mais absolument pas le sujet du film, le cœur du scénario. Edwards s'intéresse à quelque chose de beaucoup plus... intéressant. (sic)
Ce quelque chose, ce sont les deux personnages principaux, Sam la touriste et Kaulner le photographe. Elle se retrouve coincée dans un Mexique bombardé et lui doit la babysitter car elle est la fille de son employeur. Ils ne se connaissent pas et doivent faire avec : sur ce constat simple entre deux personnes, beaucoup de films se cassent les dents, beaucoup de comédies romantiques par exemple, mais pas Monsters. (Lui, Andrew Kaulner, en même temps, c'est mon idéal masculin.) Tout le film ne tourne qu'autour d'eux, la zone infectée et les aliens ne sont mis qu'au deuxième plan avec des apparitions furtives - le trailer et les toutes premières images sont trompeuses...

Y'aurait beaucoup à dire mais on pourrait croire que j'ai été payée pour le dire tellement ça serait dithyrambique. Même la musique est au poil...

PS : regardez et mémorisez bien le début. Il ne faut pas, à mon sens, regarder ce qui est évident.
Ifeelalive
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le 25 déc. 2010

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