Mon garage, mon paradis

Synopsis : Dans une cité minière de l’extrême nord russe, les hommes cultivent leur jardin secret dans leur garage, de modestes constructions en enfilade qui abritent de grands rêves... La réalisatrice d’origine ukrainienne Natalija Yefimkina livre un étonnant témoignage sur la société russe contemporaine. Dans la péninsule de Kola, dans l’extrême nord de la Russie, l’industrie minière constitue le premier employeur dans les environs de Mourmansk. À quelques dizaines de mètres des barres d’immeubles, des enfilades de garages ont poussé, concédés par les autorités aux habitants. Murs de béton et toits de tôle, ces modestes baraques ont bien d’autres vocations que celle de parquer des voitures. Pacha, ancien géologue et dynamiteur, a transformé son garage en atelier d’ébénisterie. Depuis qu’il est retraité, il y passe ses journées à sculpter amoureusement des icônes. Vitalik, lui, a passé des décennies à creuser dans le sien cinq niveaux en sous-sol avec seulement une pelle et un seau ; une tâche harassante, qui a usé ses forces. L’un d’eux accueille aussi un microcabaret, avec barre de pole dance et jeune fille dévêtue. D’autres encore abritent un élevage de poules ou un point de vente illégal de poissons. Dans tous ou presque, un coin douillet pour discuter entre amis autour d’un thé ou d’une vodka…