Film hors-normes, Mommy se démarque à la fois par son côté formel (cadrage carré) et son contexte foutraque (un présent alternatif où seul le contexte législatif a changé). Pour le spectateur français, on prend aussi de plein fouet le décalage du québecois dans le texte, avec sa flopée d'anglicisme et d'expressions locales.
L'histoire ? Le jeune Steve, perturbé par le décès accidentel de son père, est viré du centre psychiatrique. Il se retrouve chez sa mère, Diane, qui peine à joindre les deux bouts. Steve voudrait être tendre et attentionné, mais il est impulsif et sujet à des accès de violence. Grace à la fréquentation d'une voisine, Kyla, il va peu à peu apprendre à apprendre.
Plus le film avance, plus on a la sensation que Xavier Dolan a beaucoup tourné, et qu'il a eu du mal à sélectionner ses rushes pour faire un film de deux heures. Il en résulte une fin ouverte (pas de problème) mais surtout bancale et pas justifiée par les évènements précédents. Même s'il est porté par des acteurs époustouflants, Mommy reste un beau film imparfait.