Si, à partir du moment où un cinéaste français effectue ses études de cinéma aux États-Unis et a réalisé son premier film dans le même cadre, celui-ci se met lui aussi à réaliser des films accumulant les symptômes inhérents du cinéma indépendant américain, il devient nécessaire de se poser la question du formatage des étudiants en cinéma outre-atlantique. Il faut dire que Mobile Homes de Vladimir de Fontenay est un prototype (encore un) d’un cinéma indépendant US obsédé par les individus à la marge et par les destins sacrifiés de ces jeunes gens forcés de prendre la route. Cette même route (qui définit à la fois l’espace gigantesque du pays mais aussi l’état de perdition évident d’une jeunesse désorientée), incarne, une fois de plus, la promesse d’un avenir radieux tout autant qu’elle illustre la malédiction d’une vie condamnée à l’instabilité.
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