En progrès

Je ne pense que l'on aurait pu s'attendre au pire si Burton ne réalisait pas, surtout qu'il n'y a pas son casting habituel (on retrouve juste Eva Green), la présence de Terrence Stamp et qu'il semble remonter un peu la pente depuis deux films. Alors oui c'est très convenu, mais ça doit venir du livre, on n'a pas les belles envolées lyriques du début de la carrière de Burton, mais on a quelques références sympas comme le combat avec des squelettes rappelant les effets spéciaux de Ray Harryhausen, et même des autoréférences comme les buissons taillées dans le parc autour de la maison, rappelant forcément ceux d'Edward aux mains d'argent.

Disons que ça reste sage, mais je préfère un film sage comme celui-ci ou comme Big Eyes à des trucs non maîtrisés faisant n'importe quoi comme Dark Shadows ou Alice...

L'histoire est donc connue on a un gamin mal dans sa peau mais qui a un pouvoir, blablabla, tout est fait pour que l'ados moyen puisse se reconnaître dans le personnage, mais derrière le côté X-Men, il y a malgré tout un aspect assez sympa qui est le fait que ça soit assez tragique, même si c'est pas très bien exploité, qui est le fait que ces gens sont prisonniers d'une boucle temporelle où tous les soirs leur maison se fait détruire par un bombardement nazi, que s'ils quittent la bouclent ils sont rattrapé par le temps, etc. Cependant je dois dire que sur la fin ça devient un peu le bordel entre les époques et je ne suis pas sûr que ça soit très cohérent.

Parce que si quelque chose dans une boucle, est-ce-que le reste de l'univers s'en trouve modifié ? Comme ce fameux coup de téléphone auquel la réponse peut changer pas mal de choses ?

Mais reste que j'ai passé un moment pas forcément désagréable, bien que ça soit assez banal. Et en fait, je vais l'avouer j'ai surtout aimé faire des blagues salaces sur le fait que le petit-fils tombe amoureux on ne sait pas trop comment de la fille que se tapait son grand-père à son âge et que celui-ci lui dit même d'aller la troncher : "vas-y Jake, j'ai débroussaillé pour toi, son anus est dilaté, fonce ! fais la crier comme je la faisais crier !"

Après les personnages sont assez plats et cette histoire d'amour me semble assez artificiel, tout comme l'univers aurait pu être un peu plus fou.
Bref, calibré, pas désagréable, mais de loin pas bon pour autant, mais pourquoi pas ? Je veux dire que voir la suite ne me dérangera pas mais il faudra pour que ça soit réellement bien que Burton retrouve ce qui faisait la magie d'un Edward aux mains d'argent, notamment dans les relations entre les personnages. Après c'est sans doute lié au fait que l'acteur principal est une tête à claque, qu'il n'a aucun charisme, qu'il est trop lisse. On peut l'interchanger sans problème avec la baltringue de Percy Jackson... Mais comparé au dernier truc fantastique que j'ai vu pour les gosses c'est-à-dire Narnia, c'était quand même largement au-dessus...