Difficile de croire, en sortant de "Miral", que le réalisateur de ce film est le même que celui qui nous avait pondu trois ans plus tôt le magnifique "Scaphandre et le papillon". Cela en est même totalement incompréhensible. Ici la caméra bouge tout le temps et pour seulement deux trois rares bonnes idées visuelles, il faut se coltiner toute une plâtrée d'effets d’autant plus ratés qu'ils semblent totalement inutiles par rapport à la narration de cette histoire. En parlant de narration , c'est aussi un total loupé que d'avoir cherché à segmenter l'intrigue en quatre histoires, car au final, le film est tellement haché qu'il ne s'en dégage presque aucune dynamique. Bref, c’est l'ennui pour une histoire qui pourtant semblait pouvoir prétendre à la surcharge émotionnelle. Même la jolie plastique de la « Slumdog » Freida Pinto n'y a rien changé me concernant : tout est resté désespérément lisse, caricatural, sans vie, à tel point que j’ai préféré quitter le navire avant son arrivée au port. Mais qu'est-il donc arrivé à Julian Schnabel ? En tout cas, pour ce qui est de cette "Miral", le papillon s'est clairement mué en scaphandre bien lesté.