Mima
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Film de Philomene Esposito (1991)

Film macabre sur la Calabre, sous les candélabres, plein de palabres : désagréable !

Film macabre sur la Calabre, sous les candélabres, plein de palabres : désagréable !

N'était-ce la coupe de cheveux de Bouchitey dont on se demande comment il a bien pu décrocher un rôle (1) dans ce film (parce que pas évident à admettre en flic pédagogue) cette pantalonnade de 1990 qu'on peine à dater, est assez pitoyable, sans être minable mais pas non plus agréable.

Le scénario est plein de poncifs et on n'empêchera jamais un expatrié de revendiquer ses origines autres... Nostalgies, quand tu nous tiens...

J'ai dans ma famille la seconde et troisième génération de ceux qui, au sortir de la seconde guerre mondiale, quittèrent une Calabre misérable, très "radicale" sur le plan humain (un peu comme en Corse) pour tenter la bonne fortune en France : toute leur dynastie actuelle continue de rouler en Fiat, Alfa-Roméo, Lancia, (mais pas Ferrari ou Lamborghini)...

Vous me direz que je suis pour ma part constitué de 75 % de gênes belges et transfusé à 25 de sang français "bien de chez nous" : un de mes grands-pères s'appelait en effet Martin.

Il y a pire : je roule en Toyota parce que "My Toyota is rich"

Et lors des réunions familiales avec ces transplantés et leurs héritiers, je suis parfois frappé d'un doute : serais-je moi-même sur mes terres natales ? Tout le monde s'y exprime en effet en calabrais autour de moi ,bruyamment, à ne plus entendre les moineaux ni les avions de l'aéro-club tout proche...

Je ne me suis donc pas senti isolé psychiquement par l'ambaince de ce film qui sent l'omerta, la vendetta, la pizza, les pastas ...

Mais patatras, sans fracas non plus : au bout de trente minutes il ne s'est pas passé grand chose, et on voit une famiglia comme notre famille Duraton du temps jadis vaquer au quotidien..

Or, quand je regarde le chrono, c'est plutôt mauvais signe : je m'ennuie...

Comme tous les protagonistes de ce film qui semblent brailler pour meubler des silences...

C'est le premier film de Philomène Esposito (67 ans en 2022) quasi passé inaperçu en France

(34 429 spectateurs, dont on ne sait combien de nés du droit du sol"),

Le second (Toxic Affair) ensuite avait été autant éreinté par la critique, que décrié au festival de Cannes... Basta... Le bide ...

Vint Toni ensuite qui n'a rien arrangé à "l'affair" et qui n'est pas resté dans la mémoire collective des cinéphiles non plus. Puis elle se contenta de documentaires ou télé-films ne flirtant pas avec le vedettariat ou la renommée non plus...

Bouffée d'air dans ce Mima à minima : Patrick Bouchitey (Jean-Marie Bouchitté dans le civil) l'arrivée dans ce film d'un vrai français : sa présence y est peut-être due à Étienne Chatilliez qui l'a révélé au public deux ans auparavant dans "La vie est un grand fleuve tranquille" deux ans auparavant ? Mais on attendait plutôt le comédien dans un rôle musical que comme flic, même connaissant le violon.

Pas vraiment crédible...

Alors le regard se porte sur cette "fille de pub", Virginie Ledoyen que la mère fit tourner dès l'âge de 3 ans pour une nourriture infecte pour bébés !...Je sais : j'ai goûté ! Pas étonnant que les petites victimes braillaient ensuite pour protester !

Fin de mois difficiles de la maman ? Tous les regards se portent donc sur cette petite fille devenue ado de 14 ans, dont le corps commence à se transformer et germer en jeune pubère comme on peut le découvrir (ou la découvrir) dans sa baignoire.

On se demande comment Esposito a pu échapper à la censure... Cette petite poitrine qui commence à naître, c'est mignon tout plein : mais était-ce bien nécessaire à la compréhension d'un film à caractère maffieux , même si le mot n'est jamais soufflé ? Fallait-il en rajouter à ce point : gros plan un peu plus tard sur la jeune fille découvrant l'arrivée de sa première menstruation ?

On aurait cru de toute façon la réalisatrice sur parole, alors aurait-elle voulu taquiner les âmes chastes et puritaines ? Ou faire de la pub à scandale pour son oeuvre ?

Quant au son, c'est à dire au raffut, personne n'ignore et ne contestera que les italiens (surtout les italiennes) ont le verbe haut... Soit, mais la prise de son d'une manière générale est horrible , ou alors pire des chants interminables voire funèbres genre corses qu'on apprécie peut-être quand on est né du cru, mais sous l'ère du rap, beaucoup zapperont comme je l'ai fait

En outre, que de palabres féminines interminables qui ne sont pas sans me rappeler Salamé ou de Malherbe posant des questions et interrompant impoliment et sans cesse les invités qu'elles questionnent ! On n'a de cesse que ça cesse en vitesse !

Bonne vision mais on est bien loin des gondoles à Venise...

TV5 Monde le 15.08.2022-

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le 24 août 2022

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