Millénium 2 - La Fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette par Christine Deschamps

Autant Millenium 1 était une méchante claque, teigneuse et dérangeante, autant celui-ci semble avoir perdu de sa niaque. Pourtant, il faut avouer que le personnage de Lisbeth Salander ne cède toujours rien au machisme cruel et banalisé qui gangrène nos vies sociales. Michael-le-journaliste résume assez bien le fond de sa pensée quand il dit à un autre personnage qu'elle exècre les hommes qui haïssent les femmes. En prime, elle est toujours aussi redoutable, à tous les niveaux, et c'est assez plaisant à regarder. L'idée de la confronter à ses démons familiaux était assez judicieuse, car la fille est une curiosité, et on ne peut que se demander comment elle en est arrivée là. Donc, il ne faut pas vraiment bouder un film qu'au demeurant les acteurs incarnent tout à fait correctement. Par contre, il y a un méchant à la James Bond, qui m'a furieusement rappelé ce grand échalas de Jaws et qui tire un peu trop vers une toute autre sorte d'histoire. Parce que les autres personnages antipathiques ne sont justement pas vraiment des caricatures invraisemblables : ils lorgnent plutôt en direction d'une médiocrité crasse qui a dérapé vers un sadisme parfois difficilement assumé, et ça les rend d'autant plus monstrueux. Donc, l'un dans l'autre, un film relativement bien fait, avec ses défauts véniels.