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En Suède personne ne vous entendra crier

Deuxième long-métrage de Ari Aster, son premier étant l’excellent Hérédité sortis l’année dernière, si vous ne l’avez pas vue courez-y, mais nous sommes pas là pour parler de Hérédité, car vous savez lire une fiche de film et un titre de critique il est question de Midsommar.


Et c’est compliqué…très compliqué…Midsommar est une œuvre complexe et bien différente du reste, donc écrire une critique sans spoiler, sans y dévoiler les ficelles ou ce qui en fait sa “Magie” cela s’avère un poil difficile.


Dani avec son horrible mec qu’est Christian, sont sur le point de rompre car quand même, elle est ennuyante à toujours appeler, pour être rassurée lors de ses crises de paniques. Mais lors d’une scène qui glace le sang, un drame arrive et les deux décide de partir en Suède, avec des amis à un “festival” qui n’a lieu que tout les 90 ans, pour se ressourcer après ça et aussi trouver possiblement un sujet de thèse pour Christian.


Le film dispose d’une mise en scène Phénoménale tout y est millimétré, et principalement dans son esthétique, ou tout est fait dans le moindre détail, le film a sa propre cohérence son propre univers, son propre folklore imaginaire, pour que le tout sois le plus réaliste et immersive possible et il y a travail somptueux, sur les lumières, car elle tient une place très importante vue que là ou se passe l’action le soleil ne se couche jamais, et je ne parlerais pas des chorégraphies et autre scène bouleversante, pour ne pas spoiler mais elle apporte de valeur, de la cohérence a ce monde ou tout est colorée et presque féerique.


Et cette impression de “tout beau tout rose” ou tout se passe mieux ça met extrêmement mal, car on sait qu’il y a des choses qui ne vont pas, que tout n’est pas aussi coloré que ça en a l’air, mais la particularité c’est qu’on aimerait que les choses changent, que tout se passe dans tous les autres slasher, mais il n’en est rien et on baigne dans notre angoisse, notre malaise tout le long, pas de plot twist, de grande menace à combattre, de jumpscare ou autre seulement nous avec notre angoisse, notre peur, notre malaise.


Et paradoxalement on s’y habitue, on fait avec car il s’agit bien de filmer le vivant, son entourage, ses réactions, son évolution il y a ce parti pris que le film est en extérieur, illuminé et donne lieu a une action et un déroulement lent au contrario des autres films d’horreur, mais grâce à ceci ça permet d’y installer les relations entre les différents personnages, d’y voir leur évolution, et il y a un vrai développement, qui se construit au fur et à mesure du film, le film évolue constamment et ne suis pas une ligne directrice, en parallèle nous spectateur-ice d’avoir ce sentiment de mal être qui grandit de plus en plus et a un certain moment d’y être envoûtés d’y prendre part tel nos personnages.


Le film est très graphite et peut dégoûter, mais il s’agit de capturer le moment présent, de nous captiver, nous envoûter comme si c’était on au cœur de cette communauté, toute la mise en scène millimétrée, la cohérence du récit, sert à nous impliquer directement dans les événements, à façonner une “horreur relationnelle” sur les différentes relations : amicale, amoureuse familiale et fais référence a certains thèmes bien précis, et très justement traité.


Le mélange de tout ceci est fascinant, une fois mis en place, on est face à l’horreur qui nous dévaste, on est plongés dans un cauchemar éveillé, un bad trip dont on ne pourrait pas ressortir, et petit à petit on y prend part et on y prend goût sans le savoir.


Midsommar ne plaira pas à tout le monde, du fait de ce qu’il est, de son style, de sa narration qui tranche avec le reste des films d’horreur, mais Ari Aster livre une expérience dérangeante, qui nous malmène et à l’audace de faire différemment, d’explorer les chosés différents, de faire un film si fataliste et nihilisme, c’est pour ça que Midsommar est une expérience à vivre.


Et Joyeux Midsommar

Chrono_la_bagarre
9

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Créée

le 3 août 2019

Critique lue 739 fois

2 j'aime

Bepop Tea

Écrit par

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