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Comme le pinacle cinéphile et critique de Thoret, le contrepoint modeste mais sublime de ce qu'il avait tenté avec son film (et un peu raté) : un simple, magnifique, poignant documentaire sur un...
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le 6 juin 2021
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"La seule manière de comprendre mes films" disait Cimino, "c'est de prendre la route d'est en ouest en Californie ou dans le Colorado : c'est comme si le paysage s'ouvrait en cinémascope..." (procédé qui avait permis aux salles de projeter les films sur d'immenses écrans, ayant à l'époque nécessité d'importants travaux dans les cinémas pour élargir la surface de projection à leur maximum et au prix de travaux côuteux...
Voila donc une contre-publicité pour Amtrak : le train ce n'est pas pour lui...
Une des citations du réalisateur pas comme les autres dans ce film biographique qui est une petite merveille signée Jean-Baptiste Thoret !
Je n'aurais pas fait mieux moi-même et j'aime ce genre de récit objectif, et agrémenté d'avis les plus divers qui pimentent le documentaire... Très bien documenté aussi, bref, je l'ai revu trois fois de suite car il permet à postériori de mieux cerner dans quel état d'esprit Cimino a réalisé ses oeuvres.
Lorsque je l'ai vu, il était diffusé par Arte à la suite du film" le canardeur"
Tarantino dit d'ailleurs de lui "* Il a réalisé de très bons films typiques des années 70...S'ils sont plus connus que Cimino lui-même c'est qu'il a été marginalisé : il aurait fallu qu'il fasse cinq films de plus*
Mais ne s'était-il pas lui-même marginalisé volontairement ? Il refusait en efffet d'entrer dans le star-system hollywoodien...Il s'est toujours également refusé à une auto-biographie... Ca le mettait aussi mal à l'aise que lorsqu'il a été "césarisé" et qu'il a trouvé tarte son allocution de remerciements et s'en est même excusé...
Au fond, Cimino n'aimait-il pas cette marginalisation ? L'homme n'avait pas la communication facile et était un peu associal. D'autre part, il manquait aussi de modestie ou de rigueur budgétaire. Là où 600 figurants eussent suffi, il en demandait 1200. Beaucoup de ses films d'ailleurs ne sont restés qu'à l'état de projet.... Souvent ils demandaient des budgets pharaoniques à une époque où lles productions ne roulaient plus sur l'or.
Cimino cite, dans un des nombreux enregistrements de cette saga: "Jadis, la production te signait un contrat et tu faisais trois films par an :: tu étais dans le rythme. Maintenant avec les financements privés, on en est à un film tous les trois ans"
"Et puis ajoute-t-il, jadis tu faisais un bon scénario, tu recrutais une star, et tu avais une chance à Hollywood. C'est ainsi que je me sui attelé au "canardeur... Et quand j'ai fait lire le script à Eastwood, il a voulu l'acheter pour le réaliser lui-même. Quand j'ai refusé, il m'a proposé un deal* :
"Je le joue pendant dix jours comme acteur, et si la réalisation ne me plaît pas, je la fais moi-même"... Mais ça n'a pas été le cas.
Cimino nourrissait d'ailleurs une grande admiration pour le grand Clint...
Il mettait aussi beaucoup de soin aux premiers plans d'un film : *"*C'est ce qui vous entraîne dans l'histoire, ou pas" T
Tout comme le soin apporté aux paysages. Magnifiques vus sous l'angle de la photographie...
Je vous le disais : une petite merveille ce doculent : on a envie d'en savoir plus !
Arte le 30 mai 2021
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Créée
le 20 juin 2021
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