Ce deuxième volet de la trilogie Harry Palmer, Mes Funérailles à Berlin constitue un parfait équilibre entre la paranoïa du premier Ipcress Danger immédiat et la folie furieuse du troisième, Un cerveau d'un milliard de dollars, orchestré par Ken Russell. C'est celui des trois qui donne le plus dans l'espionnage classique, à travers une intrigue sur fond de passage à l'Ouest, d'anciens nazis et de trésor de guerre.
L'intrigue dépeint la mission de Palmer destinée à faire passer à l'Ouest un général russe (Oskar Homolka qui revient dans l'épisode suivant) menacé par les multiples évasions récentes de Berlin Est. Paradoxalement, l'atmosphère du film est très influencée par un des meilleur décalque d'Ipcress à savoir Le Secret du Rapport Quiller
Le film est une immense partie stratégique entre les services soviétiques, anglais et israéliens dont les enjeux se dévoilent peu à peu. L'humour pince froid est omniprésent avec un Caine impérial, que ce soit face aux agents berlinois outrés de le voir recruter les plus grands escrocs de la ville pour ses tractations, ou ce savoureux moment où Palmer a cet échange fort spirituel avec une créature au décolleté à la profondeur abyssale.