C'est vraiment les Italiens qui ont posé la mode et les jalons du "2" ! Et pour selon que sept ans ont passé, Monicelli retrouve un esprit tellement similaire que la critique fait facilement abstraction des pas franchis. Il est amusant de retrouver le symptôme des suites contemporaines voulant qu'une suite explore immanquablement le thème de la famille (chose que le premier volet faisait déjà abondamment mais avec moins de cynisme et plus d'immoralité).


Difficile à dire si on le doit à l'évolution des mœurs, mais l'acidité du propos est pire encore ici ; le cynisme est peut-être moindre, mais les implications comiques ne sont à aucun moment démenties. Monicelli puise aussi dans des racines vieillissantes en donnant à son film des airs de film à sketches ; un bonus en idée qui alimentera toutefois la conviction que copier un modèle déjà exploité, même si c'est bien fait, est forcément en retrait. Le modèle en question concerne aussi bien les sketches que le film d'origine.


Résultat : on n'oubliera pas d'être nostalgique des morceaux de casting usés ou remplacés, et on aura bien l'impression que ce n'est plus le génie qui motive les frasques des personnages, mais, las ! l'obligation.


Quantième Art

EowynCwper
5
Écrit par

Créée

le 24 déc. 2018

Critique lue 160 fois

1 j'aime

Eowyn Cwper

Écrit par

Critique lue 160 fois

1

D'autres avis sur Mes chers amis n°2

Mes chers amis n°2
Heurt
8

Un 2 meilleur que le 1.

Bien meilleur que le premier,il faut dire que j'avais découvert celui-ci en vf,mais bon la qualité était tout de même moyenne.Retrouver cette bande d'amis et un vrai plaisir,d'autant que si le...

le 31 oct. 2014

Du même critique

Ne coupez pas !
EowynCwper
10

Du pur génie, un cours de cinéma drôle et magnifique

Quand on m’a contacté pour me proposer de voir le film en avant-première, je suis parti avec de gros préjugés : je ne suis pas un grand fan du cinéma japonais, et encore moins de films d’horreur. En...

le 25 oct. 2018

8 j'aime

La Forêt sombre
EowynCwper
3

Critique de La Forêt sombre par Eowyn Cwper

(Pour un maximum d'éléments de contexte, voyez ma critique du premier tome.) Liu Cixin signe une ouverture qui a du mal à renouer avec son style, ce qui est le premier signe avant-coureur d'une...

le 16 juil. 2018

8 j'aime

1

Mélancolie ouvrière
EowynCwper
3

Le non-échec quand il est marqué du sceau de la télé

Si vous entendez dire qu'il y a Cluzet dans ce téléfilm, c'est vrai, mais attention, fiez-vous plutôt à l'affiche car son rôle n'est pas grand. L'œuvre est aussi modeste que son sujet ; Ledoyen porte...

le 25 août 2018

7 j'aime

3