[Mouchoir #6]


Fin de l'été, quand vient la pluie,
Amour naissant, l'autre mourant,
Les nuits blanches et leur mélodie.


Comme si la poésie suave de Marlen Khoutsiev se mêlait à certains moment à la mélancolie amoureuse de Mikio Naruse, et ça, ça n'a vraiment pas de prix. On se regarde sans s'embrasser, seul·e·s les regards et la musique témoignent des tendresses nocturnes où l'on n'ose pas encore s'immiscer dans la vie de l'autre, pris d'un sentiment d'impertinence, et finalement comblé·e par sa seule présence à une heure où l'on devrait être couché·e. Sûrement y a-t-il un lien entre poésie russe et japonaise qui se loge dans ce creux, bien plus profond qu'on ne le soupçonne, tant leur mariage semble ici naturel. Déjà chez Tarvoski ou Kurosawa, on sentait cela. À creuser...


6,5.


[27/12/17]

SPilgrim
6
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Créée

le 8 mars 2022

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