Ce film est en fait une escroquerie vis à vis des spectateurs et téléspectateurs...
Aux plus beaux jours de la télévision (non privatisée et sans pubs aussi débiles qu' envahissantes) existait la programmation hebdomadaire d'une production s'appelant "Au théâtre ce soir"...
J'ai même gardé en mémoire Donald Cardwell, qui officiait aux costumes,tandis que Roger Hartz s'afffairait aux décors. Invariablement et à chaque représentation différente d'où cette mémorisation..
Un programme familial sympathique, et souvent marrant genre vaudeville...
Les caméramen se mettaient aux côtés des vrais spectateurs, c'était agréable et le but avoué était de réintéresser le public aux planches. On appelait quand même ça du théâtre : pas d'équivoque...
Mélo n'est pas un film mais une vieille pièce de théâtre que Resnais, sombrant dans la facilité, a exhumé des culs de basse-fosse dont on ne sait trop où, osant appeler ça "film"...
De qui se moque-t-on ? J'ai, à de nombreuses reprises, fustigé ce genre de facilité et vous épargnerai donc ma plaidoirie sur les avantages et inconvénients respectifs des deux genres, dont on cumule les défauts. Sans en retirer aucun autre avantage que de se laisser aller à une oeuvre vite faite, pas fatigante, et pas chère.
Un film de vieux : à 64 ans, Resnais (1922-2014) décline : aucune création dans cette forme de plagiat pénible à subir, comme elle a dû être laborieuse pour les acteurs dont le derrière est assis sur deux chaises. Périlleux exercice !
Ce récit est emm... au possible : un monologue interminable de Dussolier, des dialogues pompeux, et des discours qui finissent par devenir soporifiques... Ca se traîne pendant deux heures sans aucun autre évènement qu'un verbiage aussi fastidieux que stérile...
Au théâtre, ça pouvais être intéressant, au cinéma, c'est carrément une pollution...
Alléluia, l'équipe de tournage a quand même émigré sur les bords d'un cours d'eau.
Même cession à la facilité : Resnais a utilisé un trio d'habituels complices qui se dirigent tous seuls...
Dont Sabine de 27 ans sa cadette et qui paratage la vie du réalisateur-scénariste (enfiin si on est bon public) depuis la fin des années quatre-vingt...
Les décors sont à l'image du reste : bâclés !
J'ai donc franchement détesté : le film que France 5 avait décongelé n'était pas une bonne pioche, même si Dominique Besnehard s'efforce de nous le présenter sous un jour le meillleur...
Pour conclure sur un sourire, un critique journaleux, probablement chargé de vendre en soldes la marchandise, a encensé cette descente aux enfers, considérant lui, que ce navet interroge : "Faut-il faire de la vie un roman ou se contenter de la catharsis offerte par l'art en général, et le cinéma en particulier ?"
Bon, ben vous m'en mettrez deux kilos ! Je vous épargne tout le reste de bla-bla : je n'ai que Bac moins deux...
Prime au sortant ? Resnais a quand même incité 554 574 spectateurs à voir cette camelote mais s'ils on ressenti la même impression que moi....
Un mouton à cing pattes dans la filmographie de l'auteur, passons, passez...
France 5 le 01.04.2022-