Qui n'a jamais rêvé de tuer son patron en tout impunité ? C'est ce que permet l'ID-7 aux gens atteins de ce virus, capables d’extrêmes violences pendant 8H pour ensuite redevenir normaux. Pas de bol, ce Virus non létal est détecté dans un bâtiment d'une firme de 300 avocats instantanément mis sous quarantaine. On suit ici Dereck Sho, un Avocat fraîchement viré de la firme, interprété par notre Glenn national de The walking Dead, prêt a tout pour tuer son boss. Il sera accompagné de Melanie Cross (Samara Weaving, on y reviendra) jeune avocate d'une partie adverse venue négocier mais également bloquée dans cette immeuble.


Attention, attention, il suffit de 5 minutes pour rapidement deviner les intentions du film. Sorte de comédie-horror-zombiesque montée comme un clip MTV avec beaucoup de vannes, beaucoup de sang et surabondance de cuts dans son montage.


Zombiesque, car oui, l'une des premières intelligence du film est de détourner les codes bien ancrés du Z-movie en commençant par laisser tout raisonnement et intelligence aux personnes contaminées tout en leur permettant de laisser resurgir la violence qu'ils ont enfouie en eux. C'est habillement transcrit avec le symptôme "Red-Eye" où les contaminés n'ont qu'un seul œil injecté de sang, comme si ils avaient le côté violent d'un zombie et toujours l'intelligence et les raisonnements d'un être humain. Violence rendue légitime par la justice qui estime que ces contaminés ne peuvent être poursuivis pour les crimes commis durant cette maladie de 8H (ils ont en effet pas toute leur tête) ce qui donne un faux air de The Purge au film.


Le film, bien qu'un poil lent dans son démarrage est construit comme un jeu vidéo avec cette immeuble rempli de méchants avocats avec de très, très méchants patrons résidant aux derniers étages seulement atteignables avec des pass magnétiques. Pass qu'il va falloir aller collecter en tuant des Boss (représentés ici par la hiérarchie de la firme) afin de pouvoir accéder à l'étage/niveau supérieur. Certains trouveront cette idée un peu facile mais en réalité, elle ne fait que renforcer ce côté série Z, presque "Dead Risinienne" dans sa philosophie, mais surtout comme une bonne grosse excuse pour enchaîner les scènes violentes a mesure que nos deux protagonistes progressent dans cette tour.



I want my Job back !



Glenn... heuh Derek est convaincant dans sa performance. Nous étions justement habitués à un Glenn très sérieux et méthodique dans The Walking Dead, là, Derek il est tout à fait drôle et impulsif, prenant ainsi à contre pied son rôle de la série. Mais le plus étonnant du film va venir de son Side-Kick, Samara Weaving : elle est parfaitement étonnante et capte encore plus l'attention dans le cadre. S'apparentant à une espèce d'Harley Quinn en tailleur, hyper sexy, même couverte de sang, toujours accompagnée de ce petit rire rappelant le degré de folie qui est en train de la posséder. Elle trouve le moyen dans chaque séquence d'avoir cette petite gimmick à la fois sexy et juste troublante pour captiver le spectateur, même lorsqu'elle troque ses escarpins pour des baskets (je l'ai franchement trouvé géniale)



Motörhead, D.R.I. and early Anthrax.



Le seul regret que je peux avoir dans ce film vient tout d'abord de la musique, sorte de Synthwave bas de gamme qui ne colle tout simplement pas au genre selon moi. C'est d'autant plus dommage car notre Harley Quinn/Samara écoute et cite du métal comme Motörhead ou Anthrax, ce qui aurait donné un accord parfait aux images gores du film. En parlant de gore, j'aurais même aimé pousser le curseur encore plus loin : comme plus de meurtres dans cette firme (la folie générale du bâtiment et de ses employés contaminés n'influe strictement pas sur le récit) c'est fort dommage autant que les scènes violentes ne montrent pas suffisamment d'hémoglobine alors qu'elles auraient pu être un vrai festival de tripes et boyaux (la scène de la scie circulaire, allo ?) quitte a faire exploser grossièrement le bodycount, facteur largement supportable par ce genre de film.


Singulier dans son approche, plutôt marrant dans ses situations, très (trop ?) rythmé dans sa réalisation, une paire d'acteur un peu plus talentueux que la plupart des habituels inconnus de Z-Movies, ce film me paraît tout a fait convenable pour peu qu'on soit amateur du genre. Quelques petits réglages en plus m'auraient donnés entière satisfaction, mais c'est suffisamment divertissant pour sortir de cette mêlée trop exploitée de Z-Movies.

IsaacWashington
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le 3 nov. 2019

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