Un horticulteur travaille pour une dame, où est logé-nourri, pour traiter les fleurs de son immense jardin quand cette dernière lui demande de s'occuper de sa petite-nièce. Laquelle va connaitre le passé trouble de cet homme, qu'il cache en refusant de se mettre torse nu...
Je n'ai pas vu Card Counter, mais celui-ci, avec Sur le chemin de la rédemption et Master Gardener composent une trilogie officieuse de la rédemption, ce qui parait clair et net en voyant ce dernier. Qui raconte le parcours de cet homme mutique, très bien joué par Joel Edgerton, qui se retranche dans les fleurs afin de fuir tout ce qui concerne un passé très violent, qu'on voit par bribes.
Le film comporte assez peu de violence, mais est plus dans l'introspection, comme si Paul Schrader assumait là aussi (cf Sur le chemin de la rédemption) son côté Bressonien, avec des caractères qui ne changent quasiment pas, dans une histoire assez forte. Outre Edgerton et Sigourney Weaver, excellente dans le rôle de la matriarche de ces lieux, l'autre surprise est dans la présence de la jeune Quintessa Swindell (aux faux airs de Zendaya), qui va être comme un ange purificateur pour cet homme qui garde dans sa propre chair les stigmates de son passé, au point que le dernier plan du film peut être vu comme une absolution de ses péchés.
Avec des moyens qu'on sent limités, Paul Schrader livre là un film d'une grande puissance, plus profond qu'il n'y parait sur la culpabilité, et servi par des comédiens au top.