En règle générale, je ne suis pas fan de slashers que je trouve mou et peu inventif. Sleepaway Camp n'échappe pas à ce triste constat, mais ce qui le rend supérieur à bon nombre de films de ce genre, c'est son niveau de Z.


En effet, le déroulement de l'intrigue est très convenu, les mises à mort sont rarement inventives et l'on doit même subir un twist de fin complètement abracadabrant. Mais, les c'est très mal écrit. Ne fut-ce que les dialogues sont hilarants de par leur vulgarité, leur redondance, leur bêtise. Les situations sont du même tonneau, surtout quand il s'agit de confronter Angela à ses harceleurs : ces derniers pètent un plomb en moins de 5 secondes de silence.


La mise en scène est grandiose parce que très Z aussi. Pour en revenir à ces confrontations avec la jeune héroïne, c'est hilarant la manière dont est filmée l'actrice. Je me demande si c'était volontaire ou bien si elle était censée exprimer quelque chose de particulier... Les autres acteurs sont bien comiques aussi, de par leurs tronches mais aussi leurs costumes reflétant tout ce qu'il y a de plus malsain dans cette époque.


À propos de malsain, le film est très glauque parce que l'auteur aborde des sujets graves au milieu de l'insouciance juvénile : par exemple lorsque les cuistots voient les gosses et font des réflexions pédophiles alors que les gosses s'amusent et s'insultent. Ben oui, on est dans un slasher, donc forcément il y a un discours sur le sexe : les petits jeunes, même s'ils ne sont pas forcément dépucelés, ne pensent qu'à flirter. Y a même des homosexuels, par contre je ne suis pas sûr si on doit interpréter ça comme un bien ou comme un mal.


Je précise aussi que j'ai vu la version française québécoise. Je ne sais pas trop si les doubleurs ont pris beaucoup de liberté ou pas, en tous cas c'est très très drôle. Et certains tentent de dissimuler leur accent mais il revient de temps à autre au détour d'une phrase.


Bref, ce "Sleepaway Camp" est un film Z très drôle.

Fatpooper
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le 1 mai 2016

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Fatpooper

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