Massacre à la tronçonneuse - La Nouvelle Génération par Fatpooper

Quel film mes aïeux ! Difficile de départager le 3 et le 4, franchement !

L'intrigue est une repompée du troisième film, on a même l'impression qu'il s'agit du même décor, ce qui est vraiment dommage au vu du changement proposé dans le deuxième volet, je m'attendais à un traitement similaire pour chaque épisode suivant. Les personnages tombent en panne le long d'une route pourrie et se font chopper par cette famille, qui ressemblent fortement aux précédentes, mais qui diffèrent. Je n'ai pas compris le trip de cette saga : est-ce que c'est la même famille mais où on prend de la liberté, c'est-à-dire qu'on change un peu les personnages (comme ici on a une femme d'à peu près le même âge que le beau gosse taré) ou bien est-ce juste que le coin est infesté de familles cannibales (ayant chacune un membre avec une jambe pétée) voire de copycats ? Je ne comprends pas non plus le texte introductif qui laisse entendre que la famille est restée discrète pendant de nombreuses années, on se demande bien comment vu que Leatherface est tout sauf discret et que cette famille semble avoir envie d'organiser des banquets régulièrement.

Les dialogues ne sont pas terribles, on sourira tout de même face à quelques punchlines débilos. Les situations sont souvent forcées et peu réfléchies, comme cet écrasement sur un sentier alors que le jeune homme aurait pu sortir du sentier pour espérer s'échapper. Le repas traditionnel est bien trop forcé, c'est vraiment agaçant. Le body count est plus élevé que dans le film précédent, mais les morts sont rarement jouissives ; notons en plus que si l'on peut être déçu de la faible utilisation de la tronçonneuse dans le premier volet, c'est encore pire ici, puisque personne ne se fera découper avec cette arme.

La mise en scène sent le manque de budget, malgré tout l'équipe semble dévolue et motivée. Zwelleger, qui tient là un de ses premiers rôles, affirme d'ailleurs ne rien regretter de cette expérience et est même reconnaissante d'avoir pu être engagée. Après tout, c'est vrai que ça fait un tremplin le film aurait d'office de la visibilité. Un peu comme DiCaprio, aurait-il eu la même carrière s'il n'avait pas joué dans "Critters". En tous cas le réalisateur s'en sort malgré tout, avec quelques jolies ambiances, des décors corrects, une paire de nichons gratuitement dévoilées (en gros plan, de profil) ; le découpage tient la route, même si on sent que le réalisateur n'a pas le temps ni le budget pour des effets de style efficaces, c'est d'ailleurs parfois un peu bordélique. La BO passe. Les acteurs font le boulot ; McConaughey était meilleur dans sa jeunesse que Mortensen, dis donc ! Mais il en fait un peu trop par moment. Nous avons ici sans doute le pire Leatherface de la saga, une sorte de travelo qui ne peut s'empêcher de geindre à la moindre contrariété. Qu'il soit travelo, pourquoi pas, apparemment c'était une idée brièvement abordée dans le premier volet, mais dans ce cas il faut jouer avec cet élément et ne pas juste l'affubler de vilaines perruques... en plus ses cheveux sont atroces, son embonpoint le dessert et son masque ne ressemble même pas à un masque de peau, on dirait juste un bout de caoutchouc sur la tronche.

Bref, pas top top ce film. Pas la grosse daube, mais y avait quand même de quoi faire mieux.

PS : Renée toute jeune, toute mignonne, méconnaissable j'ai envie de dire. En fait, je suis surpris, car lorsqu'elle a perdu du poids il y a quelques années et qu'elle s'est affichée pour la première fois, les journalistes ont crié à la chirurgie esthétique ; en fait non, quand on la voit jeune ici, on se rend compte qu'elle a juste un visage très différent quand elle est mince. Perso je la trouve canon aussi bien mince que plus 'chubby'.