Ce premier (et unique, pour l'instant) long-métrage d'animation des studios Ponoc, réalisé par Hiromasa Yonebayashi et sorti en 2018, n'est pas trop mal mais vraiment, sans plus. Pour être honnête, avant de lancer le film, je pensais que c'était un film des studios Ghibli et, même si n'en sommes pas si éloigné que ça, je dois dire que le fond n'est tout de même pas aussi travaillé ! Nous sommes en effet ici face à un film d'aventure certes sympathique mais qui ne propose malgré tout pas grand-chose d’innovant ni d'intéressant. Les studios Ghibli nous ayant toujours habitué à un double discours pour les enfants et pour les adultes (enfin dans la plupart de leurs œuvres), ici, je n'y ai pas vraiment vu de seconde couche de lecture. Ici, le film n'a pas l'âme des Miyazaki dont il s'inspire (ni de "Harry Potter" d'ailleurs dont il lorgne beaucoup à certains moments), tout simplement car on a plus l'impression d'y voir un produit de consommation qui surfe sur le succès international du studio Ghibli. Le film est par ailleurs adapté du roman "Le Balai magique : Mary et la Fleur de la sorcière" de Mary Stewart mais ne l'ayant pas lu, je ne pourrai pas dire s'il en est fidèle ou non. C'est en tout cas ici l'histoire de Mary qui trouve une étrange fleur qui lui confère des pouvoirs magiques. Par la suite, elle est emmenée à une école de magie sur un balai volant mais les directeurs, si sympathiques paraissent-ils, cachent en réalité de sombres projets. Bref, un synopsis qui m'a personnellement attiré mais dont le film n'est finalement pas à la hauteur de mes attentes. Car si le film n'a pas vraiment de fond travaillé, il peine également, dans sa forme, à être captivant de bout en bout et on s'ennuie par moments, ce qui est bien dommage. En revanche, rien à dire sur l'animation, le film est visuellement très beau ! "Mary et la fleur de la sorcière" n'est donc pas raté mais reste, dans l'ensemble, oubliable.