Everyday is black

Le couloir de la mort, des hommes attendent tandis que Edward Robinson, seigneur du crime, déverse sa bile sur l'implacable société qui l'a condamné, lui et tous les siens à l'anéantissement. Peter Graves, résigné jusqu'à l'absolu, n'attend qu'un signe, le droit de vivre, pour restituer son butin. Mais nul signe, seulement une chance.

Fregonese s'enfonce avec une hargne semblable à celle d'un Aldrich, avec cette série B d'évasion carcérale courte et efficace, tournée dans la Prison de San Quentin, décor d'un de ses précédents films My Six Convicts sorti en 1952.

Les films sur les évasions carcérales ont tendance à mettre en scène des protagonistes cherchant à s'échapper d'une prison, souvent en élaborant des plans complexes et en surmontant de nombreux obstacles. Certains récits soulignent la détermination et l'intelligence des personnages principaux tout en mettant en lumière les failles du système pénitentiaire.

Mais ici-bas, rien de tout ça. Les salauds sont des salauds, pas d'intelligence, hormis celle du vice. Une évasion surprise en pleine exécution et une prise d'otages meurtrière s'en suivront avec une conclusion nihiliste à souhait !

Ces anti-héros auront eu les quelques minutes du métrage pour nous faire poser cette question : Sommes-nous si différents de ceux que nous avons condamnés ?