Mank
6.3
Mank

Film de David Fincher (2020)

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J'avais eu l’occasion de lire, à propos de ce film, qu'il n'était pas facile. C'est vrai. La raison principale tient au fait que le scénario met en scène des figures plus ou moins célèbres du Hollywood des années 30. Le film raconte ainsi comment un certain Mankiewicz, scénariste de son état, bretteur intellectuel intarissable et grand buveur devant l'éternel en vint à écrire le scénario du célébrissime Citizen Kane.

J'abordai Mank sans plus d'informations. Mais au bout d'un quart heure, je dus me rendre à l'évidence que l'essentiel de l'histoire, construite par succession de flash-back, m'échappait ainsi que les enjeux qui s'y tramaient.

Fort heureusement, un des avantages du tété-visionnage (comme du télétravail) c'est qu'il est facile de cliquer sur pause et d'aller vite fait sur Internet pour pallier ses lacunes (sans oublier le passage éclair par S.C histoire de).

Alors si, comme moi, vous vous demandez s'il s'agit du même Mankiewicz qui a signé la réalisation de la Comtesse aux pieds nus ou du Limier... eh bien non. Mme Wikipédia rend à Joseph ce qui appartient à Joseph et à Herman (son frère) ce qui appartient à Herman, car tel est le prénom du Mankiewicz qui nous intéresse.

Si, toujours comme moi, vous n'êtes pas très sûr - ou carrément ignorant - de la couleur politique d'un certain Frank Merriam ou de son adversaire, le très engagé Upton Sinclair, pas de soucis, trois clics et vous voilà éclairé du comment et du pourquoi de l’élection au poste de gouverneur de Californie en 1934 !

Si enfin, le nom de William Hearst ne vous dit rien de rien, don't worry, on trouve nombre de sites qui cernent le bonhomme, son parcours ogresque de magnat de la presse, ses goûts excentriques et même sa complaisance à l'égard des nazis. Et qui aident à comprendre les raisons pour lesquelles il prit en grippe le scénar d'Herman et ce Charles Forster Kane qu'il avait inspiré.

Au final, dix minutes d'instruction en ligne qui m'ont permis d'apprécier la suite de ce beau film à sa juste valeur. Et de constater qu'en matière de culture générale, Internet joue parfaitement son rôle de prothèse intellectuelle.

Au risque de passer pour un singe savant !


Scénario/histoire : 8/10
Interprétation/personnage : 8/10
Réalisation/mise en scène : 9/10

8.5/10

Créée

le 27 oct. 2023

Critique lue 232 fois

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Theloma

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