Clark Kent, démolisseur professionnel depuis 2013

Enfin vu cette énième version de la vie de Superman... sans avoir vu les précédentes.

N'ayant pas un temps infini devant moi (et ayant l'estomac au fond des orteils), je ferai une critique très sommaire en pointant ce qui m'a plu et, au contraire, ce qui m'a déplu (afin d'essayer de justifier cette note de 6 (EDIT: finalement, 5, c'est bien aussi)).

Commençons par le commencement : le pourquoi/comment "Clark" a déboulé sur Terre alors qu'il est originaire de Krypton ? Je n'ai jamais lu les comics en rapport avec le personnage donc il m'est impossible de déterminer si l'univers a été respecté ou non. Néanmoins, j'ai apprécié l'idée développée dans le film. J'ai surtout apprécié le fait que nous n'avons pas eu ici un Spiderman-like où le héros se découvre des pouvoirs extraordinaires, apprend à les maîtriser et finit par sauver la planète . Ici, "Clark" a ses pouvoirs quasi depuis son arrivée sur Terre puisque sa super force et son indestructibilité sont inhérentes à sa race d'origine. Quant à son apprentissage, il est tout juste effleuré via quelques flash-back sur son enfance. Par contre, il sauve bien la planète à la fin... enfin, si on veut (mais je reviendrais là-dessus plus tard).

J'ai bien aimé Russel Crowe, fait rare chez moi compte tenu du fait que je ne suis pas spécialement fan du monsieur. Il ne fait pas une prestation exceptionnelle mais il a un rôle intéressant. Michael Shannon est bon également à son poste de soldat pré-programmé pour défendre son peuple (quitte à zigouiller l'humanité entière pour faire de la place). Henri Cavill - sexy au possible malgré un surplus pectoral dispensable - a des hauts et des bas. Il est même presque mauvais sur le début du film (comme quoi, être beau ne suffit pas).

Pour la musique, rien à redire (Hans Zimmer powaaa !) mais si, de même, elle n'a rien de transcendant.

A partir de là, ce film aurait pu avoir une note un peu plus haute si - SI - il n'était pas blindé de défauts à droite et à gauche qui gâchent le spectacle.

1 - C'est filmé avec les genoux. Pour ceux qui suivent un peu mes critiques, ils savent à quel point je déteste les films tournés caméra à l'épaule. Man of Steel ne fait pas exception. Rien que pour ça, il perd 2 étoiles.

2 - Trop de muscle, tue les muscles. Comme dit au-dessus, Henri Cavill a des pectoraux tellement balèzes qu'il a plus de tour de poitrine que bibi. Moins aurait été mieux.

3 - Un peu trop de, ce que j'appellerai, des fautes de raccord : Clark qui se désape en allant sauver les types de la plateforme pétrolière (pourquoi ? Soit, les bottes ça gène pour nager mais rien ne l'empêchait de garder son pull et ses chaussettes), Clark qui ouvre la porte du bus sans que cela ne change quoi que ce soit au niveau d'eau dans ledit bus, Clark qui est rasé de frais et parfaitement bien coiffé après avoir enfilé son costume de super-héros (si quelqu'un est capable de me dire où est-ce qu'il a bien pu trouver un peigne et un rasoir dans ce vaisseau), Zod qui s'adapte en quelques secondes à l'atmosphère terrestre là où il a fallu plusieurs mois à un Kal-El bébé, etc.

4 - Une histoire d'amour qui tombe comme un cheveu sur la soupe. Même sans avoir suivi parfaitement l'univers Superman, je sais que Loïs Lane finit avec Clark Kent (remercions bien fort la série Loïs & Clark !) mais là, si on sent monter l'intérêt de Loïs pour lui, c'est le néant absolu côté Clark. Ceci ne l'empêche cependant pas de lui rouler une pelle à la fin histoire de conclure avec un happy end of doom.

5 - Et c'est là un des points les plus importants : pour un mec qui a l'intention depuis sa petite enfance de protéger les terriens, il provoque un nombre incalculable de catastrophes. Si vous pensez qu'il va arrêter ce camion citerne qui menace de faire s'ébranler les piliers de soutien d'un immeuble de 30 étages, détrompez-vous ! Kal-El se contente de l'esquiver pour qu'il aille plus facilement s'encastrer dans le décor. Et là, c'est sûrement ce qu'il fait de moins pire. Concrètement, ça explose, ça s'effondre, ça implose, ça brûle, ça rase des champs de maïs à tour de bras sans que ça n'éveille jamais le plus petit remords chez Clark. Mais bon, les bris de verre et les détonations, ça fait joli donc faut en faire tout plein partout (même si ça va à l'encontre des principes du héros)...

On va cependant terminer sur un bon point : la présence d'Elliot Stabler (et avec son doubleur de New York : unité spéciale). Voilà, j'avais juste envie de souligner cette information.

Bref, un film qui aurait pu être nettement meilleur s'il avait été fait un peu plus soigneusement. Et s'il avait été moins long, aussi.