Demolition (Super)Man

--Attention spoiler--

Snyder a décidé de s'interesser aux origines de Superman en consacrant une bonne partie du film sur la planète Krypton. On y voit une société très hiérarchisée, expansionniste, victime de sa mentalité conquérante. On se dit alors que cela commence bien. On sent l'envie de poser un background détaillé de Kal-El. Car oui, on parlera plus souvent de Kal-El que de Clark. C'est tout le problème.

Pourquoi passer autant de temps à développer la genèse de Superman sur Krypton, pour nous amener à un Clark Kent de 33 ans en l'espace d'un seul plan du film. On ne voit que l'enfance de Clark à travers des flash-back intrigants mais terriblement frustrants et maladroitement amenés. C'est un gâchis monumental.
A vouloir tout mettre dans un seul film, Snyder passe à côté de l'essentiel et c'est bien dommage.

Côté réalisation, le film est visuellement très propre mais extrêmement bourrin dans des des scènes d'actions à peine lisibles. Avec un final qui ferait passer Mickael Bay pour un modéré. C'est véritablement l'orgie de destruction massive. C'est d'autant plus choquant qu'on y voit un Clark assez insensible aux dégâts qu'il peut provoquer. Comme défenseur de l'humanité, on repassera.

Au final on se dit qu'on c'est un bon film de SF mais dont le personnage principal aurait pu être n'importe qui d'autre que Superman.