César, un concierge qui vous veut du bien.
Jaume Balaguero frôle le coup de maître. Passant d'un style horrifique à l'autre, le réalisateur espagnol s'attaque ici au thriller psychologique à la Hitchcock ou Polanski avec un soupçon de malsain à la Almodovar (des influences que l'on retrouve souvent dans la nouvelle vague espagnole). « Malveillance » est véritablement dérangeant, jouant sur le voyeurisme et le sadisme le plus pervers d'un individu cynique et machiavélique passant aux yeux de (presque) tous pour un « M. Tout le monde » serviable et honnête. Une excellente réalisation, faites de scènes étouffantes et d'une musique intensifiant l'aspect effroyable du propos, se concluant par une fin d'une noirceur intense et bouleversante. L'acteur Luis Tosar est magistral, son personnage peut clairement rentrer dans le cercle des psychopathes les plus glaçants du cinéma. On en a la confirmation, Balaguero est un réalisateur de talent.