Qui s'y frotte, s'y pique

Etant une fervente lectrice de Flaubert et plus particulièrement de Madame Bovary, je ne pouvais décemment manquer une occasion de voir une nouvelle adaptation du roman. Toute fois, je partais deja avec des aprioris après avoir vu la bande-annonce. Mes craintes étaient fondées puisqu'à peine après 20 minutes de visionnage je repérais deja de grossières erreurs dans l'adaptation. Bien entendu, un film tiré d'un roman aussi construit et consistant que Madame Bovary, ne pouvait contenir tous les details de l'intrigue, et la licence artistique veut que le réalisateur prenne quelques libertés. Mais celles-ci sont trop nombreuses et bouleversent complètement l'histoire. Le film semble basé sur un vague résumé de l'oeuvre mais perd son essence. Il donne sincèrement l'impression que l'équipe qui l'a écrit et réalisé n'a jamais lu, encore moins étudié le roman originel, et qu'ils se sont contenté du Profil.
La richesse de Flaubert, ses détails, qui relèvent de l'interprétation, presque de la psychanalyse sont absent et pourtant c'est cela qui fait la force de l'histoire qui, sans ça, se retrouve en somme, plutôt banale lorsqu'elle est survolée.
J'y préfère largement la version de Chabrol où Isabelle Hupert y joue une Emma grandiose et bouleversante.
Dommage, car le chef d'oeuvre est suffisent grandiose pour pouvoir, à mon sens, faire une adaptation qui lui rend hommage et qui lui reste un minimum fidèle.
J'ai vraiment eu du mal à regarder jusque la fin