Les acteurs jouent bien, des 1er rôles aux secondaires il n'y a pas de grosses disparités.
Denzel Washington tête d'affiche porte le film à merveille dans le rôle de Lord Macbeth. Heureux, calme, en proie au doute, en colère, au remord et pris de folie révéleront parfaitement sont talent.
Frances McDormand qui joue son épouse Lady Macbeth est un 1er rôle de qualité qui se montrera froide, déterminé, en colère, grave et tantot dépressive.
Mais la plus grosse surprise pour moi est l'acteur Alex Hassell qui joue le rôle secondaire de Ross. Il crève l'écran de part ces regards, mimiques et expressions dans le visage.
Je trouve que c'est lui qui joue le mieux dans le film tant son personnage complexe est une pièce centrale de l'intrigue. Acteur que je vais surveiller de plus près les les mois à venir.
Le langage très soutenu composé de vieux français reste compréhensible dans les grandes lignes, en revanche les monologues courant font perdre un peu de rythme et sont déroutants les premières fois.
Joli trompe l"œil avec la vue des oiseaux d'en haut alors qu'en réalité ils sont en bas lors de la scène d'ouverture.
Les pas de bottes qui semblent écraser de la neige filmés de loin sont ensuite du sable au plan suivant filmé de près, tellement le noir et blanc permet de jouer sur les couleurs et les matières pendant les transitions.
L'intrigue commence par l'apparition de trois sorcières annonçant le destin de Macbeth et son compagnon d'arme Banquo. L'une annonçant la prédiction devant une grande flaque d'eau, puis 2 autres muettes se reflétant dans l'eau tel un miroir d'une très belle façon, pour au final se matérialiser au coté de la première.
L'histoire parle du tiraillement d'un homme entre le bien et le mal.
Il se questionne sur le fait de se satisfaire d'un titre d' honneur et des lauriers donné par le bon roi après une bataille loyalement et courageusement gagné. Ou bien céder au désir du trône par la facilité d'une tentation au meurtre motivé par la prédiction des sorcières, puis encouragé par sa femme pour s'en rapprocher.
Les plus beaux détails sont : (purement une description de l’esthétisme)
Le passage sur la lumière des arches au sol qui mène 1 pas dans l'ombre, puis 2 pas dans la lumière entraînant une répétition.
La forme de la poignée de la porte en forme de dague qui est une incitation à passer à l'action.
Une pièce qui se remplie d'eau qui monte pour ensuite être absorbé par le sol en un court instant de façon très réaliste.
La main avec la goûte de sang qui coule, puis une autre, puis la visions de la flaque.
La fenêtres qui s'ouvre soufflant des feuilles mortes à l’intérieur.
Les jeux d'ombres et de lumières sont très réussi même si parfois j'ai trouver le film un peu trop lumineux.
Le bruits des pas de bottes et des coups qui tapent contre les murs sont incroyables, il y a un réel travail fait sur les sons, comme par exemple les nuances dans le vent qui souffle.
Les décors sont minimalistes mais c'est une véritable prouesse tant il y à la fois peu et tout à l'écran.
Un film pour les amoureux d'ambiance lumineuses, les fans de Danzel Washington et les curieux en tout genre comme moi qui ne connaissaient pas cette tragédie.