Not to be

Quoi de pire qu'une comédie pas drôle ?
La même année que le chef d'oeuvre de Lubitsch, en prise avec la même actualité mais à des années lumières hélas.
Non, Monsieur aux gros sourcils, ça n'est pas un bijou, c'est juste interminable.
Pourtant les acteurs sont bons, Cary au top, Ginger un peu minaudante mais crédible, il manque juste une histoire ! La poursuite du baron à travers l'Europe n'intéresse personne, pas même le réalisateur.
Peut-être que certaines choses ne passent plus (Cary parle Polonais bizzzarrement, c'est du Français avec des "z" dedans : "merzi" et "garzon d'étaze") ? et le sous-titrage à la volée de Montparnasse multimedia n'aide pas.
Deux scènes à retenir : une comique au tout début du film où Cary se faisant passer pour un tailleur Français parlant un mauvais anglais mesure maladroitement la future baronne avec un mètre rétractable, à ce stade on est encore plein d'espoir.
La deuxième, bien plus tard, est symptomatique d'un film qui cherche à remplir son cahier des charges : lorsque le couple est sans papier (la baronne a généreusement donné son passeport à sa femme de chambre juive), il se fait rafler et emmener dans un centre de rétention pour juifs. Etrange moment, où ces deux états-uniens tirés à quatre épingles se retrouvent au milieu de caricatures de vieux juifs. Eux-mêmes ont l'air de se demander si c'est une bonne idée...