Trouble. Subtilité. Sensualité.
Voilà des mots qui ne font pas partis du vocabulaire de Gaspar Noé, ou du moins en a-t-il une vague idée (erronée bien évidemment).


Gaspar veux donc faire un film sur l'amour, en parlant d'amour, avec amour. En suivant cette logique on devrait en conclure que ce mec regorge tellement d'amour qu'il se doit de le déverser sur nous, pauvres spectateurs incrédules qui n'avons rien demandé (notez cette connotation extrêmement subtile labellisée 100% Gaspar). Malheureusement, notre cher ami a du oublier en cours de route qu'il y avait un public pour recevoir son amour, il a donc préféré se le garder pour lui. Je m'aime, je suis un artiste, je suis un génie, je veux faire l'amour à mon propre corps, personne ne comprend ma magnificence absolue et irréfutable. Alors ferme-la et reçoit ma semence divine dans la gueule salope.


C'est à peu près aussi dégueulasse que ça, le tout avec une bonne couche bien épaisse et blanchâtre de réflexion sur l'amour qui se voudrait du Wong Kar-Wai au vu des couleurs du film et de cette obsession sur le temps qui passe, mais qui ressemble au final plus au discours d'un ado attardé qui vient de se faire largué par sa copine ou à un article de Femme Actuelle trouvé dans la salle d'attente du gynéco du coin.


Tout cela est dommage car notre Gaspar national a tout de même quelques idées de mise en scène (sisi c'est vrai). Par exemple, comme le film est en 3D, la photo effectue une mise à plat de l'image, la caméra suit ses personnages sur une même ligne, comme si l'histoire de ce couple se mettait elle aussi à plat, en évidence. Autre idée, tout les cuts du film sont suivis d'un écran noir, rappelant ainsi la perte, thème cher à notre libidineux réalisateur (la peur de perdre son merveilleux engin sans doute). Heureusement pour nous, comme chaque aspect du film doit automatiquement être flingué par la personne dirigeant ce triste spectacle, ces idées loin d'être horribles (mais pas originales non plus, faut pas pousser mémé dans les orties) sont répétés durant tout le film, surement au cas où le spectateur ou le réalisateur oublierait leur présence ainsi que leur signification.


Ça en devient presque triste car les intention de Noé ne sont pas mauvaises en soit, mais il préfère visiblement se faire des challenge personnels comme par exemple le nombre de références à des films qu'il peut faire (même aux siens), le nombre de scènes de sexes qu'il peut filmer (peut-être dans le but d'exploser le record de La vie d'Adèle ou de son porno préféré, qui sait ?), ou encore la manière la plus farfelue et la plus conne possible de glisser son prénom dans ce qu'il pense être son chef d'oeuvre ultime.


Il y a encore tant à dire sur ce film mais je ne suis pas là pour faire un exposé sur la médiocrité ou sur le mythe de Narcisse. Et n'oubliez surtout pas de supporter le nouveau film de Gaspar Noé, qui portera sur ça jeunesse transposé durant la Seconde guerre mondiale où il tue Hitler après que celui-ci lui ait taillé une pipe et qu'il ait sodomisé des ariennes qui ne valent pas le millième de son petit orteil, avec dans le rôle titre un inconnu s'appelant Noé Gaspar que Gaspar rencontra lors d'une soirée au Maréchaux. La légende raconte qu'ils vécurent heureux, dans le sang, le sperme et les larmes.
La vie quoi.

Erressal
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le 27 juil. 2015

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