Psychological western (Paolo Cavara)

Western italien que Paolo Cavara, son réa, décrit comme "psychological western" et non spaghetti, soit.

Il faut savoir que ce monsieur, documentaliste, est l'inventeur des "mondo movies" qui sont au docu ce que Cannibal Holocaust est à l'horreur. Il a ensuite enrichi ses producteurs avec "Un parfum d'amour", comédie érotique que je n'ai pas encore vu.

Entre 2, il a commis ce "psychological western" avec un duo inédit et attractif, Franco Nero et Anthony Quinn.

Par rapport aux dizaines de films du même genre et du même moment, quelques variations. L'époque, d'abord, on est en plein Fort Alamo et pas en pleine révolution mexicaine ou (post)guerre de Sécession. On nous explique le truc au début et tant mieux pour situer le contexte.

Le sourd (Anthony Quinn, tjs bon dans un espèce de Strada boy minéral et handicapé) est un personnage historique de l'époque, héros du truc. Franco Nero fait le taf pour payer son théâtre.

Après, les accessoires disponibles dans les studios et les injonctions scénaristiques font apparaitre sur l'affiche et dans le film une mitrailleuse, arme redoutable qui a fauché mon arrière-grand père mais qui n'existait pas encore en 1836.

Faut bien que ça pête.

Remarquez, chez Leone on a une MG 42 et dans la bouse qui sert de remake aux "7 mercenaires" la mitrailleuse locale vous donne l'impression que Goldorak vous tire dessus avec un pistolet à bouchon. Bref.

A voir donc pour le duo si avant et pour Pamela Tiffin, très bien dans son truc, une sorte de Sandra Locke en bcp mieux et plus rare. Sinon, il y a Ira von Fürstenberg, très jolie et Adolfo Lastretti (un méchant qui fait vraiment peur) en pasteur démago (on dirait populiste maintenant).

Pas le meilleur, ni le pire, pas aussi drôle sans doute qu'il le voudrait malgré quelques échanges rigolos. Pour compléter votre collection du genre et ses duos improbables, les comédiens font le taf même s'ils ont fait bien mieux tant tout court que dans ce genre qui a bouleversé le western et permet à Tarantino d'être riche, quelques décennies plus tard.