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Récit encombré de clichés qui façonnent une ambiance tout simplement merveilleuse. Totalement axée sur un récit fantastique avec un peu plus de frissons qu’à l’époque de Dracula, nous nous retrouvons dans la belle demeure (pas non plus le palace de Wolfman) promise après une jolie mais lente introduction d’une demie-heure (le temps de planter les personnages et les quelques mystères (le traumatisme enfantin, les plumes semées)), en compagnie d’une charmante gardienne qui ne laisse insensible ni le héros, ni le spectateur (de quoi vous montrer que les maillots une pièce sont autrement plus élégants que les bikinis habituellement vantés pendant les périodes estivales). Une introduction en douceur qui prend son temps pour ménager ses éléments (peu nombreux, pas toujours consistants, mais tout à fait dans l’esprit, pas une seule faute de goût) et qui exploite surtout le cadre pour faire avant tout un beau film. Insistant sur la campagne embrumée, les quelques belles pièces et une cave dépouillée, le film parvient sans peine à créer l’ambiance occulte recherchée, qui fait déjà une grande part de la note. Malheureusement, ses limites se devinent assez vite, quand il filme par exemple pendant 5 minutes sa gardienne en robe danser avec grâce tout en s’amusant avec un abat jour, au ralenti. Mine de rien, c’est très long, et quand ce genre de scène a tendance à se reproduire, on soupire devant une durée d’une heure quarante qui aurait facilement pu être réduite à une heure vingt sans qu’on en souffre. Le film cherchant l’équilibre avec un remplissage esthétique et raffiné, le spectateur n’a pas envie d’être mauvais bougre, mais bon, si vous commencez à regarder ce film vers minuit, c’est foutu, vous vous endormez d’ici le milieu, avant toutes les grosses révélations. Des révélations qui d’ailleurs ne créent pas la surprise (une gardienne ultra sexy qui ne porte que des tenues old fashion, on finit par se douter d’un truc, au-delà du simple plaisir nostalgique…), mais qui ne nuisent pas à l’ambiance. D’ailleurs, si on pourrait comparer Lord of Tears à un avatar de Sinister, son boogeyman est complètement réussi, malgré son design incongru, il finit par devenir la présence spectrale omniprésente que l’affiche nous vantait. Et autant prévenir que l’apparition ponctuelle d’un fantôme vous collera une attaque cardiaque de premier ordre. Malheureusement, malgré une ampleur visuelle toujours au top, la fin de la partie manoir sombre dans une démonstration qui s’essouffle assez vite (un fantôme qui fait « bouh ! » pendant une dizaine de minutes, on finit par ne plus avoir peur). Lord of tears plante toutefois une créature crépusculaire dont la genèse fascinante pourrait tout à fait donner lieu à des suites, ce qui fait un peu plus original que les cohortes de sorcières du dernier Paranormal activity. Poids plume dans sa catégorie (modeste budget, acteurs efficaces et plutôt naturels), Lord of tears tient les promesses malgré quelques longueurs, sa facture visuelle venant soutenir l’ambiance attachante de son intrigue. Une curiosité tout à fait recommandable.
Voracinéphile
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le 8 mai 2014

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