Dix ans après De l'autre côté du périph', on retrouve les deux flics joués par Omar Sy et Laurent Fafitte, avec une enquête à base de corps découpé qui les mènera en montagne, loin du périph' donc.
Bien que j'ai vu De l'autre côté du périph', j'avoue n'en avoir aucun souvenir, le black-out total. Netflix a donc acheté cette suite, que personne n'attendait, avec cette fois-ci Louis Leterrier. Si je vois ma note, je pense avoir davantage aimé ce film-là mais, outre l'écriture que je trouve parfois faible, il souffre pour une fois de moyens trop importants. Car je n'en pouvais plus des travellings circulaires, des plans de drone, n'est pas Tony Scott qui veut. Mais ce qui marche bien, c'est la connivence évidente entre Omar Sy et Laurent Lafitte, que je trouve assez drôle dans son côté pince-sans-rire, et qui peut sortir des énormités, y compris racistes, sans qu'il ne se rende compte qu'il va trop loin. A l'image de la tête consternée de Omar Sy, qui joue de plus en plus toujours dans le même ton, même s'il est clairement sympathique.
J'ai aussi pensé aux Rivières pourpres dans le fait de délocaliser l'action dans les montagnes, avec le personnage de Izïa Higelin qui va faire l'objet d'une rivalité amoureuse, mais pour revenir sur les moyens gigantesques, Leterrier sait au moins filmer l'action, et ça reste du côté du lisible, avec quelques petites touches gores qui rappellent Bad Boys II, mais sans rats qui font l'amour.
C'est sans doute trop long, deux heures, mais clairement, une franchise est née ; à voir si Netflix va développer des suites, car le matériel est là, dans le genre buddy movie à la française.