A la fin de ce film, je n'ai pas pu m'empêcher de penser que je faisais partie des privilégiés de cette planète. Après avoir suivi une (petite) partie des difficultés rencontrées par ces deux frères syriens, qui décidèrent de tout quitter pour fuir la guerre, le chaos, la violence, et tenter de construire une nouvelle vie dans un ailleurs bien différent de celui qu'ils connaissaient.

Milad ira à Berlin après une traversée en canot entre la Turquie et la Grèce, une longue marche au travers de la Macédoine, la Serbie et l'Allemagne.

Jamil suivra une partie du même chemin mais en se dirigeant vers Stockolm.

Tous les deux ont tout quitté. Ils sont partis avec un petit sac bien léger et quelques papiers.

Cinq années plus tard, Milad a réussi à vivre dans la capitale Allemande, il a récupéré via un cousin, sa trompette et joue dans un orchestre local. Jamil a mis ses compétences de menuisier au service du pays, s'est marié, et vit plus sereinement.

Tous les deux ont gardé quelques relations entre eux, mais n'en ont guère en retour de leur famille. La Syrie leur manque... Mais comment faire quand l'avenir est bouché, que les risques de mourir restent importants, que la vie ressemble plus à une survie... ?

Ce qui est frappant, c'est leur joie de vivre qu'ils conservent en permanence malgré les problèmes, les risques, les inquiétudes, les difficultés.

Un très beau voyage pour ces deux frères, une très belle leçon de vie... Combien d'entre nous seraient capables de faire la même chose, simplement pour affirmer son envie de vivre. Oui, combien ?

En fin de film, un débat s'est installé avec Wissam, le réalisateur... Une heure plus tard, la salle était encore pleine, sidérée par les récits et commentaires entendus. Et personnellement, c'est un peu un coup de poing en pleine figure que j'ai reçu.

Certes, la qualité cinématographique n'est pas des meilleures, car ce film est monté à partir des vidéos effectuées par les deux frères au cours de leur périple. Une partie a été faite par leur cousin, Wissam qui est devenu le réalisateur au fil du temps. Et les flash-back issus de vieilles pellicules sont intégrées à l'ensemble. Mais outre cette difficulté, ce film est une vraie leçon de vie et mérite qu'on s'y arrête. A voir, indiscutablement !

Eric-ROBINNE
7
Écrit par

Créée

le 26 oct. 2022

Critique lue 19 fois

Eric ROBINNE

Écrit par

Critique lue 19 fois

D'autres avis sur Loin de chez nous

Loin de chez nous
Eric-ROBINNE
7

Partir pour vivre

A la fin de ce film, je n'ai pas pu m'empêcher de penser que je faisais partie des privilégiés de cette planète. Après avoir suivi une (petite) partie des difficultés rencontrées par ces deux frères...

le 26 oct. 2022

Du même critique

II Miracolo
Eric-ROBINNE
9

Miraculeux... !

Cette série a débuté jeudi 10 janvier dernier sur Arte. Quelle claque ! Scotchant, bluffant, sidérant, glaçant... Voici une série qui porte bien son nom. Un vrai miracle ! Tout est remarquable : -...

le 14 janv. 2019

21 j'aime

4

La Fille du train
Eric-ROBINNE
5

Apparences... Ne pas s'y fier, et pourtant !

Comment dire... ? Ce livre est assez particulier, et me laisse un goût assez bizarre dans la bouche, pour au moins sept bonnes raisons : - c'est un livre de "filles". Dans ce post, ce n'est pas...

le 9 nov. 2015

21 j'aime

10

Deadwind
Eric-ROBINNE
8

Comme un vent mortel...

Surprise... Mon intuition m'a conduit vers cette série mi-finlandaise, mi-allemande diffusée le dimanche soir par Polar+. Auparavant, je suis allé faire un tour sur Sens Critique pour trouver des...

le 29 avr. 2019

15 j'aime

3