Après les aventures de Tintin et le film typique grand divertissement en moins d'un an, Spielberg réalise Lincoln, un film qui, bien que très différent des précédents, se révèlent très spielbergien. Avec Lincoln, le cinéaste a réussi à faire ce qu'il avait raté avec Amistad, un film bavard sur la politique et l'esclavage.
Lincoln n'est pas un biopic mais plutôt une réflexion profonde sur les choix politiques et un formidable hommage aux grands hommes américains, tous incarnés par un Lincoln très humain. Spielberg nous plonge au coeur de la longue réflexion du président pour arriver à obtenir les voix nécessaire au vote de l'abolition de l’esclavage à la chambre des représentant. C'est un magnifique portrait de la politique que Speilberg introduit par un rêve énigmatique, Lincoln seul sur un bateau par une nuit noir sous une mer déchaînée apercevant un point de l'horizon. Cet horizon, le treizième amendement, une des lois les plus importantes de l'histoire du pays, il ne le quittera jamais pour arriver à ses fins. Même s'il est l'homme le plus honnête et droit qui puisse exister, Lincoln usera de corruption pour parvenir à cet horizon. C'est en cela que le film de Spielberg est intéressant. C'est une leçon d'histoire passionnante qui met en scène des personnages bouleversants (Lincoln évidemment mais aussi Stevens, incarnée avec brio par Tommy Lee Jones, républicain radical plus qu'en avance sur son temps, en couple avec sa gouvernante noire).

Ce qui donne au film sa grandeur ce n'est pas que le scénario mais avant tout la mise en image. Daniel Day-Lewis ce n'est pas un acteur, c'est beaucoup plus que ça, c'est un génie. La mise en scène parfaite de Spielberg aidant, on est littéralement avec Lincoln tout au long de ce film. On n'est pas en train de regarder un cinéaste qui film un acteur, on est avec Abraham Lincoln, plus vrai que nature. Moi qui pensait que Joaquim Phoenix remporterai l'oscar, je me rend compte qu'il n'arrive pas à la cheville de Day-Lewis. Quant à Spielberg, il est lui bien parti pour remporter sa deuxième statuette.
JimAriz
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Réal - Steven Spielberg

Créée

le 3 févr. 2013

Critique lue 429 fois

1 j'aime

JimAriz

Écrit par

Critique lue 429 fois

1

D'autres avis sur Lincoln

Lincoln
real_folk_blues
5

Abraham Lincoln, chasseur de cons fédérés

Spielberg, il y a ceux qui l’aiment et ceux qui le détestent. Il y a ceux qui le descendent, et ceux qui le défendent. Personnellement je n’ai rien contre lui malgré l’empâtement artistique dans...

le 8 févr. 2013

70 j'aime

48

Lincoln
guyness
7

La défense Lincoln

Franchement, ça faisait un bon moment que je ne soupçonnais plus le gars Steven d'être capable de nous pondre un truc honnête comme ce Lincoln. D’ailleurs, voyons… Hmmm, au moins 15 ans. Pour ne pas...

le 10 avr. 2013

65 j'aime

12

Lincoln
christophe1986
3

LincoZZZZzzzzzZZZZZZzzzzzzZZZZ

Cher (Tonton, si tu permets ^^) Steven Spielberg, Je n'arrive pas à croire que tu aies commis un film aussi ennuyeux et verbeux que ce Lincoln...toi qui nous as pourtant habitué à faire parler...

le 14 janv. 2013

63 j'aime

29

Du même critique

Cannibal Holocaust
JimAriz
2

Une horreur sans nom

Cannibal Holocaust est très vite devenu archi-culte grâce aux nombreux scandales qu'il a suscité. Interdit aux moins de 16 ans dans sa version censuré. Accusé d'avoir réalisé un snuff-movie, le...

le 6 nov. 2011

19 j'aime

8

Restless
JimAriz
8

Une douceur...

Ah ! Le cinéma de Gus Van Sant, ces images, ces musiques qui bercent ces adolescents en marge de la société... C'est cette fois-ci traité avec beaucoup de légèreté malgré l'image de la mort ambiante...

le 24 sept. 2011

18 j'aime

La Mouette
JimAriz
9

Critique de La Mouette par JimAriz

"Je suis une mouette" s'écrit Nina en toute fin de pièce. En effet, elle et tous les autres personnages de cette pièces incroyable de Tchekhov, ne sont rien d'autres que des mouettes. Des oiseaux...

le 5 avr. 2013

14 j'aime

2