Avant de commencer cette critique, je dois préciser que je n'ai vu aucun des films Alien. Je ne comparerai donc pas Life à ces métrages, je le considérerai comme "Life : Origine Inconnue" et non comme "Life : c'est comme Alien sauf que ce n'en est pas un". Bonne lecture.


Life est un très bon film. En allant le voir, je connaissais déjà le pitch et pour une fois je trouve ça utile : même avant l'arrivée de l'extraterrestre, on peut avoir des petits coups de cœur à l'idée qu'il devienne subitement agressif. Cette tension installée dès le début continuera d'augmenter au fur et à mesure, jusqu'à être assez imposante. Je n'ai pas été particulièrement scotchée à mon fauteuil mais il est indéniable que l'atmosphère pesante nous enserre et on ne parvient pas à décrocher notre regard de l'écran.


Malgré un rythme plutôt lent, on ne s'ennuie pas, et afin d'installer son ambiance inquiétante le film prend son temps. Pas à pas, on nous explique d'abord la provenance de l'alien, puis sa transformation en prédateur mortel. La tension est appuyée par une violence maîtrisée qui accentue l'angoisse qu'on ressent vis à vis de la créature sanguinaire, rapide, poussée par un instinct de survie effrayant, capable de s'adapter, de se transformer, et par dessus tout dotée d'une intelligence hors normes. Le film insiste sur cet aspect de l'alien supérieur à l'humain, aspect pour le moins intéressant. De plus, on attire sur la créature une certaine considération : c'est un personnage à part entière, au même titre que les membres du vaisseau.


On nous montre plusieurs façons de mourir toutes plus horribles les unes que les autres, en y ajoutant un peu de gore si nécessaire. L'héroïsme des membres de l'équipage est mis en avant, ce qui peut soit plaire soit légèrement décevoir : cherche-t-on à vanter les vertus de l'homme à se sacrifier pour son prochain ? Si cette solution est la bonne, je serais un peu déçue, car on sait très bien que notre race est prête à tout pour survivre et que dès qu'il s'agit de vie ou de mort, très souvent l'intérêt général ne compte pas. Seconde solution : on veut vanter les vertus des astronautes, ces hommes et femmes qui s'en vont à des millions de kilomètres de chez eux dans un immense vide pour faire avancer la science, ceux qui sont capables de s'exposer à de grands risques et même parfois de mourir pour l'amour du savoir.


Passons tout de suite à la fin du film. Le retournement de situation est assez spectaculaire, mais en matière de twist final j'ai encore préféré celui du film Premier Contact (ou Arrival en VO), que je vous conseille au passage. En lui-même, je l'ai trouvé bien sans plus. Mais ce qui m'a séduite, ce sont ses conséquences. Cette fin tragique, stressante, oppressante, désespérante est très réussie. Pour faire simple, le film finit mal, et j'adore ce choix. Je déteste les fins dans lesquelles on fait tout pour clore l'œuvre sur une note joyeuse ou une note d'espoir. Life ne fait pas cela car il sait que sa fin est l'un de ses points forts, et qu'il faut qu'elle frappe juste. De plus, elle montre l'intelligence supérieur de l'alien, elle montre à quel point nous, humains, sommes entourés de choses qui nous dépassent.


Outre son scénario bien ficelé, sa narration intelligente et perspicace et son dénouement osé et réussi, Life est simplement parfait esthétiquement. Je pense que c'est son principal atout, et pas des moindres. Le film est beau, tant par ses images et couleurs que par la maîtrise dont fait preuve Daniel Espinosa derrière la caméra. Ces décors réalistes, ces plans spatiaux époustouflants rendent encore mieux au cinéma, on en prend plein la vue grâce à un calme feu d'artifice d'images impressionnantes. Life engage cet esthétique dès le début du film avec un plan-séquence magnifique, serein et tout simplement beau, comme le reste du film.


Life est donc un très bon film tendu de bout en bout jusqu'à sa chute audacieuse. Interprété par un casting trois étoiles plutôt en forme, orchestré par un Daniel Espinosa qui nous offre un film pour le moins magnifique. Bravo à eux.

Mia_Landa
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le 18 mai 2017

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Mia_Landa

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