Chasse à l'homme à l'italienne dans les années 80 !

Nouvelle excursion dans le bis avec le renommé Les traqués de l'an 2000, tourné pour une bouchée de pain avec une poignée d'acteurs et beaucoup de figurants. Un hymne engagé à la liberté des peuples, qui passe par des scènes gores et de la violence gratuite comme le public l'aime. Rhaaa, merci, les B movies !


Vraiment, il est de ces films pourris qui vous mettent une pêche d'enfer. Les traqués de l'an 2000 est bien de ceux là, comme son cousin 2019 après la chute de New York (en beaucoup plus sobre ici). C'est bien simple, le degré de putasserie du spectacle est si jubilatoire qu'on se plonge volontiers dans cet objet racoleur, dont les prétentions libertaires ne sont qu'un vague prétexte pour nous faire une première partie en mode détentionsploitation et une seconde en forme de survival foutraque. Tout un programme qui laissera le spectateur ravi devant une telle générosité. On commence avec des tortures inhumaines (des cages écrasantes, un incompréhensible jeu avec des bidons de kérosène qui se termine toujours mal pour le prisonnier...). Mais ce sont surtout les gardiens. De vrais moustachu virils qui passent leur temps à polir leur matraque dans des poses phalliques au possible, et dont la rumeur dit qu'ils sont castrés (pour les rendre plus méchant, alors qu'en fait ils sont simplement plus frustrés). Niveau détention, on y va fort dans les exactions et usages abusifs du pouvoir, avec un gardien chauve redondant et coriace, qui s'annonce déjà comme un boss de fin de niveau.


Pendant ce temps, le directeur de la prison se fait mousser auprès du pouvoir local et décide d'organiser une chasse à l'homme pour distraire ses connaissances. Il va donc choisir nos héros, qui vont servir de gibier à plusieurs de nos richards, qui nous feront bien rire avec leur attirail. C'est parti pour un déchaînement de violence, un vrai The Purge à la sauvage. Le film ne recule devant rien, osant nous montrer un homme singe au service d'un des riches qui se charge de traquer le gibier avec son maître. Bref, ça donne dans le portnawak général, les chasseurs utilisant des armes fantaisistes (une arbalète à flèches explosives, un flingue dernier cri, un tracto-pelle...) en pleine jungle, et donnant ponctuellement dans le gore qui tâche. Même si c'est un beau bazar, le film soigne quand même sa narration, et surtout il n'hésite pas à nous en donner pour notre argent, comme en témoigne l'intervention finale de l'armée et les avions qu'elle envoit pour nettoyer la place. C'est couillon, mais c'est un film d'exploitation bien balancé qui a ce mérite d'être enthousiasmant.

Voracinéphile
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le 4 déc. 2015

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