Et toujours aussi modernes
Oui, ça ressemble surtout à un enchaînement de séquences reliées entre elles plutôt qu'à une véritable histoire.
Mais par là, Chaplin emmène son personnage fétiche (la derière fois qu'on le voit en muet, et qu'on le voit tout court, si on ne compte pas le barbier du Dictateur, qui est un véritable auto-hommage à Charlot) à travers différents thèmes, parfois encore d'actualité, et enchaîne les gags.
On commence avec une critique du travail à la chaîne, où l'homme se fait tout petit face à la machine (plus tard, ce sera une critique de l'automatisation.A l'heure où l'humain est de plus en plus supplanté par la machine, ces 2 séquences ont encore un sacré retentissement.Chaplin avait-il vu l'avenir? =)), puis un Charlot involontairement leader communiste, ce qui lui permet d'attaquer le côté comédie romantique.
L'œuvre est à la fois politiquement engagée, magnfiquement romantique (rare chez Charlot), et superbement comique (mention à la chanson au restaurant, énorme moment d'absurde et de travail de pantomime).
Et la fin est totalement différente des autres films avec le personnage.
Comme une façon pour Chaplin de faire dire à son personnage "Adieu, j'ai fini, il est temps de passer à autre chose".
Adieux du personnage au public, et adieu de Chaplin à sa création, prêt à aller encore plus haut.
Une saveur spéciale pour ce Charlot, donc, mais toujours le même plaisir.
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