Les Sirènes de Levanzo
6.2
Les Sirènes de Levanzo

Téléfilm de Rolando Colla (2017)


Ce navet se cache aussi sous le titre de "Sept jours" ou "Sette Giorni" .

En effet, ce machin qu'on veut nous vendre pour un téléfilm mortel, long, poussif, peu intéressant, et le fait que le réalisateur peu inspiré nous égrène le temps qui passe en arrachant les feuilles d'un calendrier nous rendent le supplice encore plus interminable...

Ca m'a rappelé le temps du service militaire obligatoire, où les appelés fêtaient "le père cent", c'est à dire commençaient à égrener le décompte décroissant à deux chiffres qui les séparaient de "la quille", c'est à dire de la libération de l'armée leur permettant de redevenir civils, c'est à dire normaux...

Vous prenez un peu de "Fort Boyard", un zeste de la "Carte aux trésors", un peu de pollen de "Silence ça pousse" pour le côté botanique (dont tout le monde se fout dans ce film, le piètre héros aurait même pu être chômeur) et surtout, surtout pour ne pas trop fatiguer le spectateur, vous complétez ce récit à l'encéphalogramme plat, avec tout ce qui peut vous tomber sous la main pour tenir le coup 1h45...

En meublant avec forces intermèdes musicaux peu enchanteurs ... Avec, supplice extrême, le retour en grâce de l'accordéon.

Rolando Colla que personne ne connaît, a voulu se mêler de la réalisation mais aussi du scénario : comme souvent, c'est raté...

Ça pue du début à la fin les plans inutiles, les digressions comme cette bonne nouvelle : le phare devenu inutile avec le progrès... est réparé...

Il y a deux histoires d'amour et dans les deux cas, on croirait assister à des enterrements.

D'ailleurs, ça se conçoit : le mariage est bien la seule guerre où tu couches avec l'ennemi !

Justement à ce sujet, Colla exerce l'habituel "racolage" des zooms sur galipettes sexuelles, mais ce n'est ni voyeur, encore moins artistique, c'est tout bêtement comme le reste de cette daube : plat.

Désespérément plat... Comme cette fin où il ne faut pas se retourner.

Certes, il vaut mieux voir autre chose !

Ce "Costa Levanzo" est aussi un naufrage sur le plan du casting : Todeschini n'est pas du tout crédible dans ce rôle, à force d'avoir usé son image dans force séries alimentaires pas toujours bonnes, et semble traîner dans ce récit sa énième dépression nerveuse !

Pour un mec qui tombe amoureux, il cache bien son petit nuage rose... et son rasoir. A pleurer tant c'est joué faux...

Heureusement, on se console avec Alessia Barella dans un rôle qu'elle a bien du mérite à tenter de rendre crédible. Mais avec un amant tombé du congélateur, on n'y croit pas...

Des sirènes ? Oui, celles du Samu car ce film achèvera les dépressifs qui se hasarderont à voir ça.

En attendant, Colla, 65 ans, devrait songer à la retraite... dans un vieux phare par exemple.

Sur Arte jusqu'au 22.09..20222 mais tant pis, vous avez été alertés...


Arte les 13 et 18.07.2022


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le 17 juil. 2022

Modifiée

le 17 juil. 2022

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