Jimmy Laporal-Trésor signe ici son premier long métrage. Il nous fait voyager dans une période sombre qu’on put connaitre certains Français. Une France des années 80 où l’ultra violence des skinheads néonazis dessinaient les rues.

Tout commence par une scène d’exposition qui aurait pu être raccourci dans le but d’être davantage « in medias res » car, de mon point de vu, il perd son spectateur à trop vouloir donner une raison du pourquoi.

Au-delà de ça, l’histoire reste bien construite. Les personnages évoluent tout en gardant leur caractère. La rivalité monte crescendo tout au long film, ce que j’adore.

Cependant, la violence des skinheads néonazis montrée dans ce film est un gros point fort du film. C’était l’élément à ne manquer. En tant que spectateurs, on ressent la tension que peuvent ressentir les personnages. De plus, la signature du groupe est respectée. On voit que le réalisateur à travailler son sujet, ce qui est toujours appréciable.

Ce que je peux reprocher au film c’est de ne pas avoir eu assez de scènes violentes. J’ai pris un malin plaisir à les regarder. Elles sont bien travaillées et j’aurai donc voulu en voir davantage pour mon plaisir personnel. Mais peut être que trop c’est trop et le film aurait surement perdu son sens. Et le deuxième point que je reproche au film traite de sa construction. Dans le film on y suit une rivalité entre un groupe et un autre. Et le film est construit de façon à ce qu’on suive un groupe sur une durée que je juge trop importante. Il m’est arrivé de m’être demander si je n’avais pas loupé un passage du film car ça faisait un moment que je n’avais pas vu un personnage important sur la toile de projection. Ce que je veux dire c’est qu’on reste trop longtemps focus sur un groupe et que j’aurai préféré suivre l’évolution d’un groupe sur une plus petite période de façon à suivre les deux histoires en même temps. Propre à chacun de donner son avis sur cette construction.

Néanmoins, cela reste un bon film comme rarement réalisé dans le cinéma français.


Vespagne
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes 2022 : Vu au cinéma et Les meilleurs films de 2023

Créée

le 28 févr. 2023

Critique lue 18 fois

Vespagne

Écrit par

Critique lue 18 fois

D'autres avis sur Les Rascals

Les Rascals
Cineratu
1

Les guerriers d’Aubervilliers

Les rascals nous présente les guéguerres de gangs dans le Paris des années 80. Les gentils rascals hors-la-loi, vont être confrontés aux vilains skin head. Il y a une nana dans le tas qui devient...

le 30 mai 2023

30 j'aime

9

Les Rascals
CptnCroustibat
9

Historique, dramatique, non manichéen mais surtout cinématographique

La lecture de certains commentaires m'a poussé à faire cette critique. Certains n'ont vu le film qu'à travers le reflet de leurs angoisses et pas réellement le film en soi. "Les Rascals" propose une...

le 8 janv. 2023

13 j'aime

1

Les Rascals
Guimzee
6

Des lascars sympas

J'avoue avoir du mal à comprendre le grand engouement envers Les Rascals. Car même s'il est efficace dans ses moments de tension et son discours sur la propagation de la haine par la vengeance et...

le 20 janv. 2023

6 j'aime

Du même critique

Soul
Vespagne
9

Une vision du Bonheur

La pandémie de cette année a été vaine pour la culture et notamment pour le secteur du cinéma. À défaut de ne pas avoir eu la chance de découvrir Soul dans les salles obscures après deux reports le...

le 28 déc. 2020

2 j'aime

Dogville
Vespagne
9

Critique de Dogville par Vespagne

Après avoir vu 3 autres films de Lars Von Trier (Mélancholia, The House that Jack Built, Antichrist), je me suis penché sur Dogville, une merveille, du fait de son histoire mais aussi de sa mise en...

le 21 août 2020

1 j'aime

Tenet
Vespagne
8

Une 2ème fois c'est mieux

Nolan est l’un des plus grands réalisateurs modernes avec Inception, Interstellar, la trilogie The Dark Night et bien d’autres œuvres. Il allie blockbuster et film d’auteur et sait plaire au grand...

le 25 août 2020

1 j'aime