En ce vendredi 25/02/22 - 23:01 J'écris pour la première fois une critique de cinéma.
Les Quatres Cents Coups est un film encré dans son époque, d'abord par le noir et blanc puis par un Paris dépeint par François Truffaut dans les années 50. Mais, c'est aussi un film sur une jeunesse vécue par tous mais peut-être oubliée, et justement comme son nom l'indique c'est la quête d'une jeunesse pleine de vitalité.
Je commencerais par dire que c'est un film relationnel ; entre relations parentales difficiles et relations amicales, ce film dresse le portrait d'un jeune garçon qui nous toucheras par la justesse de ce personnage d'abord fort simple mais qui arrivera à nous émouvoir tant les problèmes qu'il traverse sont touchants. Une jeunesse donc, qui est universelle mais qui nous montre aussi la façon dont l'éducation était dure et difficile en ces temps-ci. Avec un professeur autoritaire, ce film nous montre une société dénuée d'amour. Un amour oublié des parents au profit du travail... En ressort alors plusieurs questions : Faut-il inciter un enfant à travailler lorsqu'il ne cherche qu'à vivre ? Faut-il réprimer plutôt que de montrer à quoi servent les connaissances ? L'école devient alors un supplice pour les jeunes où la motivation réside dans le fait d'avoir un bon travail et de l'argent plus tard.
Non, cette envie d'avoir un travail doit venir de l'enfant lui-même, de ses rêves. Et dans ce mot "envie", résonne aussi le mot "vie", le fait de trouver un sens à la vie. Pour Antoine ce sens réside dans l'amitié et la liberté, par son souhait de découvrir le monde.
(c'est notamment ce qu'il arrive à faire puisqu'à la fin il découvre la mer)
Et finalement ce sont les bêtises qui traduisent cette envie de liberté. Une envie de rire tout autant exprimée par le spectateur.
Si il y a une chose que l'on doit éprouver dans sa vie, c'est cette jeunesse fougueuse montrée dans les Quatre Cents Coups, cette idée de profiter de la vie par l'innocence des bêtises et simplement par ce souhait d'être heureux sans ce soucier de l'avenir. Et lorsque l'on sera adulte on pourra exprimer ce sentiment de nostalgie qui nous anime tous face à cette simplicité déconcertante que nous éprouvions auparavant.
Et si ce film n'était en fait qu'une invitation à la vie, à garder cette âme d'enfant pour échapper à la vie d'adulte et s'émerveiller des choses simple, les redécouvrir.
François Truffaut réalise ici un chef-d'oeuvre qui dégage une certaine beauté, d'abord car il dépeint une époque avec un très beau noir et blanc. Mais aussi par le jeu des acteurs et de magnifiques mouvements de caméras/cadrage.
Une histoire difficile pour un garçon en quête d'amour et de vitalité dans un monde remplis lui, de dureté et de morosité.