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A la fin des années 1970, en Espagne, un jeune homme va suivre une fille pour qui il a eu le béguin, et il va tomber peu à peu dans la spirale de la délinquance, avec des conséquences de plus en plus violentes alors qu'il n'est pas vraiment taillé pour être un dur.

Jusqu'à il y a quelques jours, je n'avais jamais entendu parler de ce film, mais une critique enthousiaste du journaliste et réalisateur Jean-Baptiste Thoret sur son compte Facebook m'a intrigué. Du coup, je vois qu'il est sorti en salles un mois plus tôt en Espagne, acheté par Netflix pour le monde entier, et non seulement c'est une réussite, mais un hommage aux films policiers espagnols et italiens de cette époque.
L'histoire est vue du côté de ce jeune homme, joué par Marcos Ruiz, qui est un souffre-douleur, et qui n'a clairement pas les épaules pour tout ; sa famille qui le bride, il se fait agresser par d'autres camarades, et c'est clairement du côté des délinquants qu'il va trouver ce qu'il n'a jamais vraiment connu, à savoir l'amitié et l'amour. A ce titre, il faut absolument parler de Begoña Vargas, la fille dont il va tomber amoureux, et qui est la révélation majuscule du film. Elle est à la fois d'une grande beauté et trouble dans le rapport chaud-froid qu'elle joue avec ce garçon, mais n'hésite pas non plus à prendre une part importante dans ces vols, ces braquages, ces poursuites contre les flics...

D'ailleurs, je suis surpris de voir une réalisation aussi énergique de la part de Daniel Monzon, connu pour avoir réalisé Cellule 211, et avec références cinéphiles, car la poursuite avec les deux flics à moto est clairement inspirée du premier Terminator, avec la musique en sus. Mais je ne m'attendais pas à une telle surprise, qui est d'ailleurs assez peu référencée sur l'Espagne de l'époque et son régime post-Franco, dont il n'est il fait que de rapides allusions. Mais c'est surtout le choix de vie d'un adolescent, dont les conséquences vont le porter toute sa vie.

La situation actuelle fait qu'on ne connait que trop peu le cinéma espagnol, sorti par exemple de Pedro Almodovar ou Rodrigo Sorogoyen, mais avec Les lois de la frontière, il se passe clairement quelque chose, qui n'a pas à rougir avec ces aïeux.

Boubakar
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le 18 juil. 2022

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