8,5/10

Ce qu’il y a de bien avec les courts métrages, et c’est propre au format c’est qu’on a pas le temp de tout développer. Ducoup, le tout est beaucoup plus subtile, le/la real fait confiance aux spectateurs pour comprendre les choses insidieusement.
Les grandes claques d’Annie St Pierre le fait parfaitement, la détresse du père, l’empathie de la mère, la fausse sympathie du beau père, la dureté des enfants qui n’ont pas conscience de la situation, tout cela se ressent sans pour autant plonger dans une explication en amont de la situation.
La scène où le petit est en pleurs parce qu’il ne veut pas allé chez son père est insoutenable pour nous, comme pour le père qui retient ses pleurs et va se réfugier aux toilettes. Pour autant, cela n’est pas filmé de manière manichéenne. On peut comprendre l’enfant qui veuille à tout prix rester, car c’est effectivement plus drôle ici que chez son père qui transpire le mal être et le morose. Et c’est en cela que c’est terrible et que les enfants sont d’une dureté folle car ici l’enfant ne se rend pas compte à quel point cela ferait du bien au papa.
Petit bémol, j’aurais préféré que la réalisatrice soit radicale dans cette idée et ne fasse pas partir la petite fille avec son père. Je trouve qu’elle lui prête une conscience de la situation qui me paraît peu réaliste pour une enfant.
Mais bon ça reste un gros banger.