Le silence des pauvres

Haaa le borinage. Quel bel endroit pour faire de belles rencontres.

Le documentaire est intéressant, mais frôle un peu trop la frontière du misérabilisme, la dépassant même parfois un peu trop. C'est-à-dire qu'il y a des intervenants qui portent un discours assez riche sur leur milieu social, puis il y en a d'autres qui sont là pour parler de leur malheur personnel. Par exemple une des intervenantes parlent de ses viols successifs du fait qu'elle a été battue. Et puis la goutte d'eau, c'est quand un pauvre se dit heureux, qu'il y a pire. Mai bon, il y a encontre partie des personnages lucides, ou au contraire, des gens qui ne se rendent pas compte (il va dans un enseignement pour arriérés, mais il ne l'est pas bien sûr).

Si le réalisateur a eu la chance de trouver des intervenants aussi variés, on peut tout de même regretter que son point de vue ne laisse pas tellement de place pour le contre-argument. A la manière d'un Michael Moore, il va étaler ses convictions, et ridiculiser un peu les riches lorsqu'ils pensent comprendre les pauvres. C'est un peu vicieux et cela manque de nuance ; à en croire Patric Jean il n'y aurait que els profs qui comprennent un peu ce que vivent ces gens-là, tandis que tous les politiciens se fourrent le doigt dans l'oeil.

Bref, pas un documentaire inintéressant, il y a de bonnes images et de bonnes interviews. Malheureusement le propos reste superficiel et parfois misérabiliste.