L'Art de la Stratégie Militaire dans la Construction d'un Couple en Séparation.

Résumé : Rémy est un restaurateur d’œuvres d'art sans histoire, mais dans un monde parallèle avec 3 soleils le tyran Zoltan impose ses lois. Lors d'une inondation dans son atelier, il est projeté dans le monde parallèle, où il est pris pour le sauveur qui imposera la liberté. Ce n'est que le début des problèmes de Rémy, sa femme lui annonce qu'elle le quitte, et les assureurs ne couvrent pas les dégâts.

Histoire : Le réalisateur décide pour l'écriture, de faire un storyboard afin de visualiser ce qu'il écrit. La production demande 3 semaines pour fabriquer les 130 costumes, tandis que le tournage se fait en Afrique où il sera nécessaire d'ajouter de nombreux décors. Les séances de répétition s'ajoutent à la post-production déjà importante, c'est l'idéal sur un tournage complexe. Pour les effets de la multiplication des figurants, les acteurs vont tourner dans 4 angles pour reprendre les mouvements sur d’innombrables personnages de synthèse. Derrière l'équipe sonore enregistre les bruitages dans une cession hors du tournage. Au total c'est 2 ans de préparation avec un mois de tournage pour l'intrigue de base, un peu plus d'un mois de tournage pour le 2ème monde, et il faudra encore tourner tous les trucages. Réalisé avec un budget de 17m$, il rapporte 10m$ et ne reçoit aucune récompense.

Équipe : Coécriture et réalisation de Daniel Cohen connu pour Le bonheur des uns. La production de Benoît Jaubert connu pour Babylon ad, et Mathieu Kassovitz connu pour La haine. La musique de Richard Harvey connu pour Interstellar, Le dernier duel. Les effets d'Olivier Cauwet connu pour Eiffel, Les 3 mousquetaires d'artagnan. Côté casting, Benoît Poelvoorde, Natacha Lindinger, Michel Duchaussoy.

Avis : Un film original qui se concentre sur l'acteur principal avec des idées délirantes. Les splendides images enchaînent les gags divertissants avec un rythme efficace qui renouvelle constamment les événements. Le film se referme en passant à côté de son sujet qui aurait pu être intéressant. Les peu d'éléments associés au monde parallèle restent divertissants, mais c'est la réalité qui l'emporte avec un acteur performant, malgré la dernière partie trop moyenne.

Critique : Le logo Gaumont lance le générique sur un rituel aux belles images du passé d'un royaume étrange, pour revenir de nos jours sur le personnage. La vie de famille alterne entre les deux histoires en tournant à la comédie, qui s'enfonce dans des éléments de sorcellerie. L'humour développe le personnage en continuant un principe qui rejoint les deux dimensions avec des effets impressionnants. Les événements virent à la tragédie, en accumulant les mauvaises nouvelles qui tombent dans l'horreur des situations désastreuses. Une transition revient à l’univers parallèle pour accentuer l'humour en continuant les deux intrigues avec le personnage. La chute poursuit une trajectoire implacable qui mène dans un autre endroit, en reliant les récits qui transforment le prophète.

Les détails arrivent sur un rythme dynamique agréable qui libère la prophétie du sauveur pour régler le destin d'un peuple, face au terrible monstre. La comédie déballe les théories de la dimension parallèle en poursuivant les deux intrigues qui restent cohérentes. Le concept puissant accélère les mécanismes de précision qui impliquent des anachronismes du destin. L'affrontement tombe dans la dérision, ce qui permet au personnage de devenir souverain en modifiant ses problèmes du monde réel. La guerre s'active avec des facilités qui redimensionnent le personnage dans le jeu du souverain d'un monde parallèle. La confrontation simpliste déroule des effets qui accentuent la violence, en gardant le rythme dynamique.

L'histoire prévisible fait un saut dans le temps avec des incohérences et peu d'éléments qui retournent à la réalité. Le personnage multiplie les ambitions selon le principe des deux dimensions qui le transforment au pouvoir absolu, en sombrant dans les problèmes du royaume. Les idées basiques survolent le thème avec des aspects comiques variés, mais qui peinent à convaincre en approchant le dénouement. Les événements dérapent dans un vide profond avec un changement du personnage, pour un final fantastique, dans un film qui se contente du minimum pour développer le thème comique, avec une belle performance du comédien et une histoire réelle qui domine la dimension parallèle. Le rythme plonge le divertissement aux notions efficaces durant une bonne partie, mais tombe dans la dernière partie à de lourdes facilités.

> https://youtu.be/HVNa_f0IpkU?si=HVrd491XblNv222N